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Moyen Orient et Monde - Syrie

Ratissage et célébrations à Raqqa après l’éviction de l’EI

Le commandant des forces syriennes à Deir ez-Zor tué par l'explosion d'une mine.

Des combattants kurdes rassemblés autour de l’emblématique rond-point d’al-Naïm dansent au rythme de musiques traditionnelles. Erik De Castro/Reuters

Des combattants syriens ratissaient hier la ville dévastée de Raqqa et recommandaient aux civils de ne pas y retourner dans l'immédiat de peur des mines, au lendemain de la prise de ce principal fief en Syrie du groupe jihadiste État islamique.
Malgré la chute de l'ancienne « capitale » de facto de l'EI dans le pays en guerre, les Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance de combattants arabes et kurdes appuyée par Washington, étaient à la recherche de jihadistes cachés dans les tunnels ou immeubles de la cité septentrionale. Elles s'assurent « qu'il n'y a plus de cellules dormantes », a dit à l'AFP un responsable, Mustefa Bali, 24 heures après l'annonce du contrôle de Raqqa au prix de plus de quatre mois de combats dévastateurs. « Après la fin du déminage et la réouverture des principales artères, nous annoncerons la libération officielle de Raqqa. »
Mais les célébrations ont déjà commencé. Des combattants kurdes, rassemblés autour de l'emblématique rond-point d'al-Naïm où l'EI menait ses décapitations et autres atrocités, tiraient en l'air et dansaient au rythme de musiques traditionnelles. Dans le stade municipal, un grand drapeau des FDS a été hissé et des bulldozers s'affairaient à dégager des gravats qui remplissent les rues de la ville.

Fermée aux civils
Le porte-parole des FDS a mis en garde contre un retour précipité des dizaines de milliers de civils qui avaient fui en masse la ville bombardée par air et terre pendant des mois. Les habitants ne doivent pas « rentrer sans coordination car (la ville) est truffée de mines », a indiqué M. Bali. Leur retour « en ce moment est très difficile ». Beaucoup de routes sont encore fermées et aucun civil n'est autorisé à s'y aventurer tant que les opérations de ratissage ne se sont pas terminées.
La perte de Raqqa, ville emblématique du règne de la terreur imposé par l'EI sur les territoires dont le groupe avait pris le contrôle en Syrie et en Irak en 2014, est un revers majeur pour l'organisation extrémiste qui voit son « califat » autoproclamé s'écrouler. Le groupe « était dans le passé soi-disant tout-puissant, aujourd'hui il est pathétique et une cause perdue », a tweeté Brett McGurk, l'émissaire américain auprès de la coalition internationale dirigée par les États-Unis. Celle-ci a joué un rôle de soutien crucial aux FDS dans leur offensive contre l'EI.

Où sont passés les jihadistes étrangers ?
Après l'annonce de la chute de Raqqa, le sort des dizaines de jihadistes étrangers qui seraient restés jusqu'à la fin de la bataille demeure un mystère, aucune image les montrant tués ou faits prisonniers n'ayant circulé depuis mardi. « Certains se sont rendus, d'autres sont morts », a affirmé Talal Sello, un porte-parole des FDS, sans plus de précision. D'après l'OSDH, les jihadistes étrangers se sont rendus pour la plupart et sont aux mains des renseignements occidentaux pour certains. « Ils ne sont pas visibles car ce sont les services de renseignements qui les détiennent », a dit à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire.
Selon le porte-parole de la coalition internationale, le colonel américain Ryan Dillon, environ 350 jihadistes se sont rendus lors « des dernières 96 heures », dont « quatre étrangers ».
En Syrie, le groupe est encore présent, en nombre restreint, dans le centre du pays et dans la périphérie sud de Damas. Son dernier bastion est désormais la province syrienne de Deir ez-Zor (Est), frontalière de l'Irak.
D'ailleurs, les FDS ont annoncé hier qu'elles allaient redéployer leurs combattants de la ville vers la ligne de front sur laquelle se trouvent les jihadistes de l'EI dans la province de Deir ez-Zor. Les FDS combattent les jihadistes à l'est de l'Euphrate tandis que les forces gouvernementales syriennes appuyées par l'aviation russe et par des milices iraniennes se concentrent sur l'ouest du fleuve.
Entre-temps, le général de l'armée syrienne Issam Zahreddine qui a tenu tête pendant trois ans aux jihadistes de l'EI qui assiégeaient Deir ez-Zor, est mort, rapportaient hier des médias progouvernementaux. Le commandant de la 104e brigade de la Garde républicaine syrienne a été tué dans l'explosion d'une mine dans la ville.
Enfin, le chef d'état-major des forces armées iraniennes, en visite hier à Damas, a jugé « inacceptable » que l'armée israélienne puisse violer « à sa guise » le territoire et l'espace aérien syriens. Le général Mohammad Baqeri a souligné que sa visite dans la capitale syrienne visait à renforcer la coopération avec l'armée de Damas « face à nos ennemis communs, les sionistes et les terroristes », faisant ainsi référence à Israël et aux jihadistes.
Sources : agences

Des combattants syriens ratissaient hier la ville dévastée de Raqqa et recommandaient aux civils de ne pas y retourner dans l'immédiat de peur des mines, au lendemain de la prise de ce principal fief en Syrie du groupe jihadiste État islamique.Malgré la chute de l'ancienne « capitale » de facto de l'EI dans le pays en guerre, les Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance de...

commentaires (1)

Je croyais que l'aviation Israélienne avait violé l'espace aérien Libanais. Maintenant on nous dis que c'est l'espace Syrien? En bref, pour le Hezbollah et ses maîtres le Liban c'est la Syrie et vice versa. La voila la recette du prochain conflit... Nous croyons en avoir fini des sunnites et des Druzes concernant ce chapitre, nous voici aux prises avec les Chiites a présent! Dieu qu'ils sont têtus a convaincre qu'ils ont leur identité propre qui est la Libanaise point barre!

Pierre Hadjigeorgiou

10 h 51, le 19 octobre 2017

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Commentaires (1)

  • Je croyais que l'aviation Israélienne avait violé l'espace aérien Libanais. Maintenant on nous dis que c'est l'espace Syrien? En bref, pour le Hezbollah et ses maîtres le Liban c'est la Syrie et vice versa. La voila la recette du prochain conflit... Nous croyons en avoir fini des sunnites et des Druzes concernant ce chapitre, nous voici aux prises avec les Chiites a présent! Dieu qu'ils sont têtus a convaincre qu'ils ont leur identité propre qui est la Libanaise point barre!

    Pierre Hadjigeorgiou

    10 h 51, le 19 octobre 2017

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