Rechercher
Rechercher

Liban - Gastronomie

Les boulettes de kebbé frites, un plat national colombien

À l'initiative de leur ambassade, deux chefs venus de Bogotá présentent aux Libanais la cuisine de leur pays.

L’ambassadrice de Colombie à Beyrouth, Georgine Mallat, entourée de la chef colombienne et de son chef adjoint d’époux.

Dans n'importe quelle région en Colombie, surtout sur la côte des Caraïbes, là où les premiers émigrants libanais ont échoué, les boulettes de kebbé farcies et frites font partie des plats traditionnels du pays. Elles sont vendues dans toutes les échoppes, dans chaque restaurant, et même surgelées dans les supermarchés.
C'est ce que raconte la chef colombienne Marcela Arango Moreno, venue au Liban pour présenter les mets et les parfums de son pays dans le cadre d'un plan de promotion de la Colombie à l'étranger relevant du ministère colombien des Affaires étrangères. L'espace de deux jours, Marcela Arango Moreno et son assistant, qui est également son époux, Camilo Eduardo Ramirez Barragan, ont animé un atelier de travail à l'Université Saint-Esprit de Kaslik et ont préparé un buffet de dégustation de plats colombiens, baptisé « Nous sommes ce que nous mangeons », lors d'une réception donnée au restaurant La Cigale par l'ambassadrice de Colombie à Beyrouth, Georgine Mallat.
« L'influence de la cuisine libanaise en Colombie est l'une des plus importantes, après les cuisines hispanique et africaine, note Camilo Eduardo Ramirez Barragan. Il nous a fallu venir au Liban pour découvrir que les rouleaux de fromage frits que nous mangeons partout en Colombie ont traversé les mers avec les émigrés libanais. » Le couple, qui a ouvert il y a cinq ans un restaurant à Bogotá qu'il a baptisé Deer and Bear (Cerf et Ours), sert de la cuisine colombienne revisitée. « La Colombie est vaste d'environ un million et demi de kilomètres carrés. Sa cuisine est très variée entre les côtes caraïbe et atlantique, les Andes et l'Amazonie. Nombreux sont les Colombiens qui ne connaissent pas tous les plats du pays. Nous tentons, dans la mesure du possible, de les présenter dans notre restaurant. Il existe beaucoup de légumes et de racines oubliés », explique Marcela Arango Moreno.
Grâce à un collectif de jeunes cuisiniers et à travers les médias sociaux, plusieurs ingrédients oubliés de la cuisine colombienne ont été présentés au public. « C'est le cas par exemple du cubio et du namé », dit Camilo Barragan. Le cubio est une racine qui ressemble au topinambour et qui est originaire des Andes. Le namé est une racine d'origine africaine, qui ressemble à la pomme de terre et dont le poids peut atteindre plus de cinquante kilos.
Les deux chefs, qui ont effectué leur séjour au Liban dans le cadre d'une tournée englobant le Maroc et la Tunisie, œuvrent également dans leur pays à remplacer la plantation de coca, plante à la base de la production de la cocaïne, par des légumes oubliés, et aider ainsi le gouvernement à instaurer une nouvelle politique de développement après les accords de paix signés en 2016 entre les autorités et les guérilleros des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC).

Dans n'importe quelle région en Colombie, surtout sur la côte des Caraïbes, là où les premiers émigrants libanais ont échoué, les boulettes de kebbé farcies et frites font partie des plats traditionnels du pays. Elles sont vendues dans toutes les échoppes, dans chaque restaurant, et même surgelées dans les supermarchés.C'est ce que raconte la chef colombienne Marcela Arango Moreno,...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut