La Birmanie a informé lundi l'Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) que sa priorité était d'assurer le retour sur son territoire de milliers de réfugiés rohingya qui ont fui ces dernières semaines au Bangladesh, tout en insistant sur le besoin de stabilité dans l'Etat birman d'Arakan.
"Notre prochaine priorité immédiate est de rapatrier les réfugiés qui ont fui au Bangladesh", a déclaré Win Myat Aye, ministre de la Protection sociale, du secours et de la réinstallation, devant le comité exécutif du HCR réuni à Genève.
"Le processus de rapatriement peut débuter n'importe quand pour ceux qui souhaitent retourner en Birmanie. Le contrôle des réfugiés se basera sur l'accord passé en 1993 entre les gouvernements birman et bangladais", a-t-il ajouté.
Il a toutefois ajouté que la gestion de la crise actuelle impliquait des considérations humanitaires, mais aussi sécuritaires et politiques.
"Même si la sécurité s'est améliorée dans certaines zones affectées, et qu'il n'y a pas eu d'affrontement armé depuis le 5 septembre, il reste beaucoup à faire pour consolider la stabilité dans la région", a déclaré le ministre.
Le statut des musulmans rohingya en Birmanie n'est pas réglé, puisque ces derniers y sont considérés comme des apatrides et des immigrants clandestins.
Selon l'Onu, plus de 500.000 Rohingya ont fui au Bangladesh depuis le 25 août, jour où des insurgés rohingya ont attaqué une série de commissariats près de la frontière. Ces attaques ont entraîné de violentes représailles militaires, qui, pour les Nations unies, équivalent à une opération de nettoyage ethnique.
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