Aoun à un responsable militaire américain : Le Liban est engagé dans la lutte antiterroriste

Le président de la République, Michel Aoun, a affirmé hier à un officier supérieur américain en visite à Beyrouth que le Liban est engagé dans la lutte contre le terrorisme.
« Le Liban est engagé dans la lutte antiterroriste après l'exploit que l'armée libanaise a réalisé (en août dernier) contre Daech (le groupe État islamique) à la frontière est », a assuré M. Aoun au numéro deux du Commandement central des forces armées américaines (Centcom), le général Charles Brown. « Les efforts actuels se concentrent sur les cellules dormantes et l'arrestation de leurs membres », a poursuivi le président Aoun, lors d'un entretien avec le général américain au palais de Baabda, en présence de l'ambassadrice des États-Unis, Elizabeth Richard. Le chef de l'État a dans ce contexte salué « l'appui américain à l'armée à travers les sessions de formation et les fournitures d'armes », estimant que ces facteurs ainsi que « le courage » des soldats ont contribué à « achever la bataille avec le moins de dommages possible ».
De son côté, l'officier américain a félicité le président Aoun pour les exploits accomplis par l'armée dans les jurds, saluant sa « participation personnelle à la marche des opérations », avant d'ajouter que les États-Unis « continueront à soutenir l'armée libanaise pour l'aider à renforcer son rôle au plan de l'instauration de la souveraineté de l'État ».
Les deux hommes ont par ailleurs évoqué la situation à la frontière sud. M. Aoun a affirmé à cet égard que « le Liban s'attache à appliquer la résolution 1701 (2006) », saluant par ailleurs « le rôle que joue la Force intérimaire des Nations unies pour établir la paix à la frontière ». Il a en outre saisi l'opportunité pour exhorter les États-Unis à « maintenir leur appui à la Finul qui œuvre aux côtés de l'armée dans cette région ». En réponse, le général Brown a également affiché le soutien des États-Unis au rôle joué par la Finul, alors que, rappelle-t-on, l'ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley, avait critiqué il y a un mois la Finul, estimant que celle-ci ne faisait pas assez contre le Hezbollah et son arsenal.
L'officier américain s'est en outre félicité de la décision de l'État libanais d'accroître le nombre des unités de l'armée dans cette région, estimant qu'« elle contribue à consolider la stabilité ».
Au sommaire des discussions également, le dossier des déplacés syriens. Le chef de l'État a rappelé dans ce cadre à son hôte que, lors de son séjour à New York, « l'administration américaine a dit comprendre la position libanaise, position qui se traduit par la nécessité du retour progressif des déplacés dans leur pays, dès l'arrêt des combats ».