Rechercher
Rechercher

Lifestyle - Hot(on)line

Préservatifs : mode d’emploi, made in Lebanon...

Capture d’écran de « What’s the right way to put a condom? », avec la participation de Hamed Sinno et Yumna Ghandour.

Dans une société qui baigne encore, au XXIe siècle, dans une moralisation à outrance, qui brandit l'éthique comme un voile d'hypocrisie derrière lequel tout est permis, la sexualité fait encore partie des sujets tabous. Interdit de pratiquer avant le mariage, interdit d'en parler, on admet la violence à tous les niveaux, adressée sans censure à un public de tout âge, mais parler d'une chose aussi naturelle que le sexe ressemble encore à un murmure coupable et culpabilisant.

Seulement voilà, 3 750 personnes sont officiellement déclarées atteintes du sida au Liban. Ce chiffre est certainement approximatif. Près de 2 000 ont été recensées par le ministère de la Santé car ils achètent des médicaments. Restent tous ceux qui l'ignorent – ils ont trop honte ou peur de passer les examens nécessaires –, ceux qui ne savent même pas ce qu'ils peuvent ou doivent faire, ceux qui le cachent au point d'en mourir... Et ceux qui sont atteints de différentes maladies sexuellement transmissibles.

Pour toutes ces raisons, pour prévenir, montrer, expliquer, faire avancer une société tellement sclérosée qu'elle en devient dangereuse pour cette jeune génération, l'ONG Marsa (Sexual Center), officiellement créée en février 2011, a posté sur les réseaux sociaux une vidéo « mode d'emploi » intitulée What's the right way to put a condom?, dans laquelle les artistes Hamed Sinno et Yumna Ghandour expliquent les gestes à faire ou ne pas faire. « Cette vidéo est la 4e que nous produisons, précise Diana Abou Abbas, directrice exécutive de l'ONG, basée à Hamra. Notre objectif est de parler de santé sexuelle, de protection, du consentement mutuel indispensable dans tout acte sexuel, du droit au plaisir mutuel et de l'implication des deux partenaires, homme et femme, dans la protection. » Exit les idées préconçues, parmi lesquelles celle que le préservatif enlève le plaisir. Cette minute d'explication permet à ceux, et ils sont nombreux encore, d'oublier les idées reçues, de voir plus clair et de ne pas avoir honte. Le centre est à l'écoute, avec 4 personnes à plein temps et 13 volontaires, de toutes les personnes qui désirent en savoir plus sur leur santé sexuelle. « En 2011, nous recevions 30 personnes par mois. Actuellement, nous sommes à notre maximum, soit entre 220 et 250. Ils ont entre 18 et 35 ans, avec 70 % d'hommes. Les femmes n'ont pas le droit dans notre société orientale d'être actives sexuellement... »

 

 

 

 

Des artistes impliqués
Le choix du chanteur star du groupe Mashrou3 Leila s'est fait surtout en raison de sa popularité auprès des jeunes et de son combat contre tout genre de discrimination. « Hamed est le porte-parole idéal de ce genre de message auprès de ses fans et de toute une génération de Libanais, précise Diana Abou Abbas. Nous avons également tenu à faire intervenir une femme pour souligner le rôle important qu'elle peut avoir durant l'acte sexuel. Yumna Ghandour a eu le courage d'accepter alors que de nombreuses autres actrices ont décliné notre demande. »

En quelques secondes et sur un ton à la fois léger et sérieux, les deux protagonistes se prêtent au jeu, sans tabous et sans vulgarité. En toute simplicité. Exercice périlleux dans nos mentalités coincées.
La réaction ne s'est évidemment pas fait attendre. Certains, nombreux, ont applaudi l'initiative qui n'a plus eu lieu depuis 1999, et les autres, encore hélas trop nombreux, ont exprimé sur les réseaux sociaux leur effroi et leur triste morale hypocrite. « J'ai accepté de participer à cette campagne, a expliqué Hamed Sinno à L'Orient Le Jour, parce que je pense qu'il est nécessaire de rappeler l'importance du sexe protégé. Les réactions ont pour la plupart été positives, mis à part l'agitation et les remarques homophobes et misogynes de quelques personnes qui ont semblé plus choquées par une campagne de sensibilisation que par le chiffre effrayant des maladies sexuellement transmissibles. C'est en effet ridicule et rappelle, s'il le fallait, combien l'action de Marsa est nécessaire et urgente. Je suis très fier d'en faire partie. »

 

What's the right way to put a condom ? Réalisation : Amanda Abou Abdallah. Production exécutive : Liliane Hanbali. Production : Liliane Rahal. Maison de production : WAHM productions. Directeur de la photographie : Rachelle Noja

Dans une société qui baigne encore, au XXIe siècle, dans une moralisation à outrance, qui brandit l'éthique comme un voile d'hypocrisie derrière lequel tout est permis, la sexualité fait encore partie des sujets tabous. Interdit de pratiquer avant le mariage, interdit d'en parler, on admet la violence à tous les niveaux, adressée sans censure à un public de tout âge, mais parler d'une...

commentaires (2)

- LA FILLE : MAIS DOCTEUR APRES L,UTILISATION DU PRESERVATIF JE SUIS TOMBEE ENCEINTE. - LE DOCTEUR : AVEZ-VOUS UTILISE LE PRESERVATIF COMME INDIQUE ? - LA FILLE : OUI DOCTEUR, COMME INDIQUE A LA TV. JE LE LUI AVAIS MIS SUR SON DOIGT.

LA LIBRE EXPRESSION

18 h 21, le 21 septembre 2017

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • - LA FILLE : MAIS DOCTEUR APRES L,UTILISATION DU PRESERVATIF JE SUIS TOMBEE ENCEINTE. - LE DOCTEUR : AVEZ-VOUS UTILISE LE PRESERVATIF COMME INDIQUE ? - LA FILLE : OUI DOCTEUR, COMME INDIQUE A LA TV. JE LE LUI AVAIS MIS SUR SON DOIGT.

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 21, le 21 septembre 2017

  • Dans des pays dits arabes, on jette l'homosexuel du haut d'un immeuble de plusieurs étages, on oblige la fille violée à épouser son violeur...la liste est longue.

    Un Libanais

    12 h 08, le 20 septembre 2017

Retour en haut