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Liban - Rentrée

Scolarités : et si on séparait les législations des secteurs public et privé ?

Michel Pharaon et le père Boulos Azar se penchent sur la question.

M. Pharaon et le père Boutros Azar au domicile du ministre. Photo ANI

Les frais de scolarité des écoles privées étaient au menu d'une rencontre qui s'est tenue hier entre le ministre d'État pour la Planification, Michel Pharaon, et le secrétaire général des écoles catholiques, le père Boutros Azar. La réunion s'est déroulée au domicile de M. Pharaon, en présence d'un membre du comité exécutif du secrétariat général des écoles catholiques, Pierre Sabbagh.
« Nous réclamons une solution juste, à la fois pour les enseignants, les parents d'élèves et les établissements scolaires, afin qu'ils poursuivent ensemble leur travail au service de la famille éducative, a affirmé le père Azar. C'est la raison pour laquelle nous demandons que la législation commune entre le secteur éducatif public et privé, si elle devait persister, soit accompagnée d'un financement commun, et donc d'une subvention de la part de l'État. »
Une fois de plus, le secrétaire général des écoles catholiques a invité les autorités à opter « pour la séparation des législations si l'État n'était pas en mesure de subventionner l'école privée, sans toutefois porter atteinte aux droits des enseignants ». Le père Azar a observé à ce propos que la relation entre l'école privée et ses enseignants serait alors « basée sur une convention collective », car il « n'est pas question que chaque établissement se comporte de manière individuelle ». Sans oublier que « l'État a le droit de fixer le salaire minimum », et qu'il respectera ainsi « la liberté de contrat avec les enseignants ». Au cas où aucune de ces propositions n'aboutit, « les écoles privées envisageraient l'échelonnement de l'échelle des salaires, ce qui équivaut à un report et non à une solution », a conclu le coordonnateur de la Fédération des associations scolaires privées.
Par ses propos, le père Boutros Azar réitère la position de l'ensemble du secteur privé véhiculée à plusieurs reprises (lire L'Orient-Le Jour du 22 juillet et du 25 août 2017) : l'adoption de l'échelle des salaires qui devrait bénéficier aux enseignants de l'école privée au même titre que les enseignants et les fonctionnaires de la fonction publique (comme le veut la loi) va forcément entraîner une hausse des frais de scolarité, et sera donc assumée par les parents d'élèves. En revanche, la séparation des législations, qui devrait faire l'objet d'une proposition de loi lors de la prochaine réunion parlementaire, écarterait les enseignants de l'école privée de la nouvelle échelle des salaires et ne leur accorderait ni les augmentations de salaires ni les échelons exceptionnels obtenus par les enseignants du public. D'où la nécessité de préserver les droits des enseignants de l'école privée par une convention collective.
De son côté, M. Pharaon a insisté sur la nécessité de respecter les droits des parents d'élèves. « Les écoles privées et les enseignants sont liés par des institutions et des syndicats. Il est aussi du droit des parents d'élèves de défendre leurs droits.
Cela fait partie du travail des députés. Nous y veillons en tant que coordonnateurs, sans pour autant porter atteinte aux droits des enseignants », a-t-il dit. Et d'observer que les écoles sont prises entre deux feux : « D'un côté, le budget annuel qu'elles ont présenté les oblige à se conformer aux écolages de l'année précédente. D'un autre côté, l'adoption de la grille des salaires les oblige à augmenter les salaires des enseignants, d'où le besoin de relever les frais de scolarité. » « Ces augmentations sont un poids pour les parents qui ne bénéficient pas de l'échelle des salaires ni d'augmentations de salaires », a souligné le ministre. Et d'assurer qu'il suit de près le dossier avec le ministre de l'Éducation, Marwan Hamadé, lequel envisage plusieurs solutions, parmi lesquelles la séparation des législations des deux secteurs, public et privé.

Les frais de scolarité des écoles privées étaient au menu d'une rencontre qui s'est tenue hier entre le ministre d'État pour la Planification, Michel Pharaon, et le secrétaire général des écoles catholiques, le père Boutros Azar. La réunion s'est déroulée au domicile de M. Pharaon, en présence d'un membre du comité exécutif du secrétariat général des écoles catholiques, Pierre...

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