Le régime et les rebelles proches d’un accord à Astana ?

Les émissaires du régime de Damas et les rebelles syriens réunis à Astana sont « proches d'un accord pour la mise en place de zones de désescalade » en Syrie, a indiqué hier l'envoyé spécial du Kremlin pour la Syrie, Alexandre Lavrentiev, au terme d'une première journée de négociations dans la capitale kazakhe. Lors des précédents rounds de négociations, il avait été décidé de créer quatre zones de désescalade dans les régions d'Idleb (Nord-Ouest), de Homs (centre), dans la Ghouta orientale, près de Damas, ainsi que dans le sud du pays, mais leurs contours doivent être encore définis. La Russie a déjà déployé sa police militaire dans plusieurs de ces zones afin de permettre l'instauration d'un cessez-le-feu durable.
La délégation rebelle s'est de son côté entretenue, hier, séparément avec l'envoyé spécial de l'ONU, Staffan de Mistura, ainsi qu'avec les ambassadeurs de France et de Grande-Bretagne et le représentant américain à Astana, soulignant son « adhésion aux principes de la révolution et au départ de Bachar el-Assad ».
Il s'agit du sixième round de négociations dans la capitale kazakhe depuis le début de l'année. Le processus de paix d'Astana est parrainé par la Russie et l'Iran, alliés de Damas, et la Turquie, soutien des rebelles. Il se concentre sur les questions militaires et techniques et se déroule en parallèle à celui, politique, de Genève.
Sur le terrain, les Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenues par Washington, contrôlent désormais plus des deux tiers de Raqqa, principal fief du groupe État islamique dans le pays, a rapporté hier l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Les FDS « contrôlent 70 % de Raqqa, après avoir repris le quartier d'al-Thakana, dans le centre-ville », a ainsi indiqué le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. « Cette avancée a été rendue possible après des combats violents et des frappes intensives de la coalition internationale » emmenée par les États-Unis, a-t-il précisé. « On peut dire que la bataille de Raqqa entre dans sa phase finale, a assuré M. Abdel Rahmane. La fin des combats sera dictée par la coalition internationale, l'aviation étant le facteur principal et déterminant » des avancées sur le terrain.
En outre, toujours selon l'OSDH, au moins 39 civils ont été tués – dont sept enfants –, hier, dans des frappes aériennes de la Russie et de la coalition internationale dans la province de Deir ez-Zor, où l'EI fait face à deux offensives.
Source : AFP