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Grève générale dans la partie anglophone du Cameroun

Les anglophones de l'ouest du Cameroun ont observé lundi une journée de grève générale pour protester contre la marginalisation dont ils se disent victimes de la part des autorités.

Les forces de sécurité patrouillaient dans des rues le plus souvent désertes pour éviter que se reproduisent de violentes manifestations comme celles de l'an dernier, qui avaient galvanisé l'opposition au président Paul Biya mais entraîné une répression qui s'était soldée par des dizaines d'arrestations et la coupure d'internet pendant trois mois.

Les magasins, les banques, les étals des marchés et les stations-service sont restés fermés tout lundi, et les élèves ont boycotté la rentrée des classes.

"Les anglophones ont toujours été maltraités, ils n'ont jamais été respectés", déclarait un charpentier père de quatre enfants, dans une rue du centre de Bamenda, principale ville de l'ouest du pays où la majeure partie de la population parle anglais.

Le reste du Cameroun est francophone, le français étant aussi la langue dans laquelle se traitent les affaires gouvernementales.

Cette division résulte de l'issue de la Première Guerre mondiale, quand la Société des Nations avait adjugé une partie du Cameroun, jusqu'alors colonie allemande, à la France et une autre aux Britanniques.

Cette grève générale, qui fait suite à d'autres arrêts de travail l'an dernier, intervient à la suite d'un geste de conciliation du président Biya, au pouvoir depuis 35 ans, qui a libéré vendredi des dizaines de militants après plusieurs mois de tension dans les régions anglophones.

Paul Biya a demandé à un tribunal militaire d'abandonner les poursuites engagées contre les détenus arrêtés lors des manifestations de la fin de l'année dernière.

Les anglophones de l'ouest du Cameroun ont observé lundi une journée de grève générale pour protester contre la marginalisation dont ils se disent victimes de la part des autorités.
Les forces de sécurité patrouillaient dans des rues le plus souvent désertes pour éviter que se reproduisent de violentes manifestations comme celles de l'an dernier, qui avaient galvanisé l'opposition au...