Pour l’ONU, les civils paient un « prix inacceptable » à Raqqa

Les civils pris au piège de la bataille de Raqqa paient un « prix inacceptable », et il se peut que les forces qui ont lancé l'offensive contre le groupe État islamique dans cette ville ne respectent pas le droit international, au vu de l'intensité des frappes aériennes qu'elles mènent, a déclaré hier le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad el-Hussein. Quelque 25 000 civils sont bloqués dans Raqqa, où les jihadistes de l'EI retiennent nombre d'entre eux comme boucliers humains, affirme l'ONU. Les services de Zeid Ra'ad el-Hussein ont comptabilisé 151 cas de civils tués en août dans des raids aériens et des attaques au sol. La coalition internationale antijihadiste, conduite par les États-Unis, a déclaré avoir mené près de 1 100 raids aériens en août contre Raqqa et ses environs, en forte hausse par rapport aux 645 lancés en juillet, rappelle l'ONU. L'aviation russe, qui soutient le régime de Damas, a signalé avoir mené 2 518 raids aériens au cours des trois premières semaines d'août, ajoute l'ONU.