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Les conservateurs "expulsent l'UE de Pologne", selon Walesa

L'ex-chef historique du syndicat Solidarité Lech Walesa a accusé mercredi le parti conservateur nationaliste au pouvoir à Varsovie d'"expulser l'Union européenne de Pologne", dans une interview télévisée.

Depuis longtemps, Bruxelles appelle Varsovie à mettre fin à la "menace systémique" pesant sur l'Etat de droit en Pologne et à modifier une série de réformes ébranlant selon lui l'indépendance de la justice. Varsovie rejette ces préoccupations.
"De plus en plus, nous expulsons l'UE de Pologne. Ce n'est pas l'UE qui nous expulse, c'est nous qui l'expulsons", a estimé le Prix Nobel de la Paix 1983 et ancien président polonais, dans un entretien avec la chaîne de télévision Polsat News.
"Quiconque appartient à une organisation, même si c'est celle d'éleveurs de canaris, doit se soumettre aux règles qui y règnent", a rappelé M. Walesa connu pour son langage imagé.
"Si nous voulons appartenir à l'UE il faut se comporter comme l'UE, comme le disent la France et l'Allemagne", a-t-il ajouté en faisant référence aux propos critiques récemment adressés à Varsovie par le président français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel.

M. Macron a estimé vendredi que de par de ses démarches, Varsovie se mettait "en marge de l'UE", et Mme Merkel a déclaré mardi ne pas "pouvoir se taire" face aux atteintes à l'Etat de droit en Pologne.
La Commission a menacé en juillet de déclencher l'application de l'article 7 du traité de l'Union européenne si la Pologne maintenait en l'état des réformes portant sur l'organisation de la justice. Cette procédure inédite peut aboutir à une suspension des droits de vote d'un pays au sein du Conseil de l'Union, l'instance regroupant les 28 Etats membres.

Par ailleurs, Lech Walesa, critique virulent du parti Droit et Justice (PiS) de Jaroslaw Kaczynski au pouvoir, a accusé ce dernier d'avoir "acheté une partie de la population avec de la démagogie, du populisme et des promesses".
"De tels mensonges, de telles perfidies, je n'en ai pas connu même à l'époque communiste", a tonné l'ancien leader de la lutte pro-démocratique, accusé récemment par les procureurs de l'Institut polonais de la mémoire nationale (IPN), un organisme d'Etat, de collaboration avec la police politique communiste au début des années 1970. En 2000, un tribunal spécial l'avait déclaré innocent.

L'ex-chef historique du syndicat Solidarité Lech Walesa a accusé mercredi le parti conservateur nationaliste au pouvoir à Varsovie d'"expulser l'Union européenne de Pologne", dans une interview télévisée.
Depuis longtemps, Bruxelles appelle Varsovie à mettre fin à la "menace systémique" pesant sur l'Etat de droit en Pologne et à modifier une série de réformes ébranlant selon lui...