Brexit: l'UE appelle encore Londres à plus de clarté dans les négociations

Le négociateur en chef de l'UE a une nouvelle fois appelé mercredi le Royaume-Uni à présenter des "positions claires" pour faire avancer l'organisation du Brexit, au troisième jour d'une session de tractations tendues à Bruxelles.

"Négociations en cours: les directives de l'#EUCO (les dirigeants européens, ndlr) sont conçues pour des négociations sérieuses et constructives, mais nous avons besoin de positions claires du Royaume-Uni sur tous les sujets", a écrit le Français Michel Barnier sur Twitter.
Il s'exprimait à la veille de la clôture d'une troisième session de négociations, lancée lundi à Bruxelles, où les deux parties se rejettent la faute du peu d'avancées enregistrées.

Lundi, M. Barnier avait ouvert les négociations en faisant part de son inquiétude sur leur lenteur, appelant les Britanniques à commencer à négocier "sérieusement" sur les termes de leur divorce.
Les 27 pays qui resteront dans l'UE ont fixé trois priorités absolues : la facture que devra honorer le Royaume-Uni en quittant l'Union, le sort des citoyens européens sur le sol britannique et l'avenir de la frontière entre l'Irlande et la province britannique d'Irlande du Nord.

Ce n'est qu'à condition d'avoir accompli des "progrès suffisants" dans ces domaines qu'ils accepteront de discuter, dans une nouvelle phase de négociations, de la "relation future" avec le Royaume-Uni sur le plan commercial.
Mais Londres estime que les Européens manquent de "souplesse", et que les termes du divorce et les futurs accords avec l'UE sont inévitablement liés.
Le négociateur en chef britannique avait appelé lundi à une semaine de discussions "constructives" portant "sur tous les sujets".

Michel Barnier avait initialement souhaité que les 27 puissent trancher la question des "progrès suffisants" dans les dossiers prioritaires lors d'un sommet en octobre.
Un feu vert permettrait d'engager dès l'automne des tractations parallèles sur les futures relations commerciales avec Londres.
"Si cela va très lentement, comme c'est le cas pour le moment, cela sera vraiment très difficile de dire qu'il y a des +progrès suffisants+ quand nous serons en octobre", a déclaré mercredi au Parlement européen le Belge Guy Verhofstadt, référent des eurodéputés pour le Brexit.