L'ancien président de la République Michel Sleiman a tenu la partie politique qui a bloqué la présidentielle et transformé le gouvernement Salam en « un cabinet de 24 présidents » politiquement responsable du dossier des militaires assassinés par le groupe État islamique.
Dans un communiqué publié hier par son bureau de presse, M. Sleiman a répondu « aux campagnes préméditées, visant à camoufler des faits pénibles ». Selon lui, « il y a une volonté de certains (en dehors des frontières) de régler des comptes, sans se soucier des sentiments des familles des militaires martyrs ».
« Le Front al-Nosra et l'EI ont enlevé les soldats en août 2014, soit trois mois après la fin du mandat présidentiel. Ainsi, il existe une responsabilité politique que devrait exclusivement assumer le camp qui a bloqué la présidentielle, et transformé le gouvernement Salam en un cabinet de 24 présidents. »
« Il faudrait ouvrir une enquête officielle pour garantir la définition des responsabilités, au lieu de les faire assumer selon certains intérêts politiques », souligne le texte, rappelant à « tous ceux qui accusent le pouvoir politique de n'avoir pas pris la décision d'éradiquer Daech », que « certaines armées ont échoué face à la progression rapide de ce groupe terroriste en Syrie, en Irak ou en Libye, alors que l'armée libanaise a protégé le pays, en empêchant toute progression de l'EI en dehors des jurds de l'Anti-Liban, dépourvus de civils ».
S'adressant à « ceux qui inventent les mensonges, et qui se posent des questions sur une éventuelle décision politique qui aurait interdit à la troupe de terminer la bataille », l'ancien chef d'État s'est posé la question de savoir si cette décision s'appliquait au Hezbollah pour lui interdire de nettoyer les jurds comme à Ersal, à l'heure où le parti chiite est entré en Syrie, outrepassant la déclaration de Baabda qu'il a signée.
Et d'ajouter : « Le commandement de l'armée, connu pour dépasser toutes les lignes de toutes les couleurs et remporter ses batailles, n'aurait pas tardé à lancer une offensive pour récupérer ses otages, après avoir assuré les conditions d'une opération militaire réussie. »
« Comment l'État peut-il se permettre de rester immobile, pour la deuxième fois après la sortie d'Abou Malek el-Tallé et de ses voyous, face au retrait des terroristes de l'EI du territoire libanais, conformément à un accord conclu entre le Hezbollah et le régime syrien, sans les arrêter, les juger ou les abattre ? » s'est interrogé Michel Sleiman, avant de conclure : « Toutes les diffamations lancées (à ce sujet) sur les réseaux sociaux visent à porter atteinte au camp souverainiste qui refuse la logique du mini-État, au détriment de celle d'un État fort avec une armée capable. Elles visent aussi à détourner l'attention vers un fait sans précédent dans l'histoire moderne du Liban, où les cercueils des martyrs croisent les convois des criminels rentrant paisiblement en Syrie. »
Liban - Dossier des militaires assassinés
Sleiman fustige « l’accord entre le Hezbollah et le régime syrien »
OLJ / le 29 août 2017 à 00h00
commentaires (4)
Vous aviez tout à fait raison Mr le président !!! Et ne vous en faites pas l'état libanais vous est redevable pour votre clairvoyance et surtout pour avoir créer la déclaration de baabda!!! ET NOUS VOUS EN CONJURONS DE CONTINUER À DÉNONCER L'EFFACEMENT DE L'ÉTAT FACE À UNE HEGEMONIE IRANIENNE QUI VEUT ET VAS POURSUIVRE ET VAS QUALIFIER DE TRAITRE TOUS CEUX QUI NE PARTAGE PAS SON AVIS COMME SOUS L'OCCUPATION SYRIENNE !! Mais les vrais résistants sont la les résistants de la première heure ne vous laisserons pas tomber !!
Bery tus
15 h 33, le 29 août 2017