Le président de la République Michel Aoun a affirmé hier que le gouvernement « est totalement attaché à l'application de la résolution 1701 des Nations unies, d'autant qu'il est conscient des dangers encourus en cas de violation de ses clauses ».
M. Aoun, qui s'exprimait devant la coordonnatrice spéciale de l'ONU au Liban, Sigrid Kaag, a fait remarquer qu'« Israël continue de violer l'espace aérien libanais, d'occuper des parties du territoire national et de commettre des actes d'agression en violation de la résolution internationale ». Il a fait savoir à Mme Kaag que le Conseil des ministres a requis le renouvellement d'un an du mandat de la Finul. Il a assuré à ce propos « la nécessité de consolider la coopération entre l'armée libanaise et les forces onusiennes, notamment par le biais de l'augmentation des effectifs de l'armée libanaise au Liban-Sud et du renforcement de sa présence sur terre et en mer ».
M. Aoun a insisté sur l'importance du soutien des Nations unies à l'armée libanaise dans sa guerre contre le terrorisme, évoquant à ce sujet « les réalisations importantes qui ont eu lieu sur ce plan et qui contribueront au retour de la stabilité et de la sécurité à la frontière libano-syrienne ».
Le chef de l'État a saisi l'occasion pour lancer un appel à la communauté internationale, l'exhortant à aider le Liban afin de l'habiliter à poursuivre son aide aux réfugiés syriens, dont il espère par ailleurs « le retour prochain dans leur pays à l'ombre d'un règlement de la crise syrienne ».
Mme Kaag avait préalablement informé le président de la teneur des discussions qui ont eu lieu au siège des Nations unies autour du rapport sur la mise en œuvre de la 1701. La responsable onusienne a évoqué devant lui les recommandations adoptées par les pays membres, notamment sur les questions de la délimitation des frontières terrestres et maritimes, et sur le dossier des ressources pétrolières et gazières.
Shorter à Baabda
Le chef de l'État s'est également entretenu avec l'ambassadeur du Royaumne-Uni, Hugo Shorter, des derniers développements. Le diplomate a informé M. Aoun de la position de son gouvernement au sujet des événements qui se sont produits à la frontière libano-syrienne.
L'éducation et les défis auxquels fait face l'Université libanaise ont été par ailleurs au cœur d'un entretien entre le président et le doyen de l'UL, Fouad Ayoub.
M. Aoun devait ensuite recevoir les nouveaux membres du conseil d'administration du syndicat des enseignants au Liban, présidé par Rodolphe Abboud. Dans une allocution, ce dernier a indiqué que « le corps enseignant mise énormément sur le nouveau sexennat ». Il a exposé la nouvelle vision du syndicat qui consiste à « compléter ce que le syndicat a déjà réalisé dans le cadre de son mouvement de revendication ».