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Chypre: le chef de l'ONU revient aux négociations

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a rencontré jeudi en Suisse les dirigeants chypriotes rivaux afin de tenter de débloquer les négociations sur Chypre et d'essayer de rapprocher les points de vue sur une réunification de l'île.

M. Guterres est arrivé à Crans-Montana pour rejoindre les discussions qui se déroulent, sous l'égide de l'ONU, depuis le 28 juin dans un grand hôtel de la station alpine suisse de Crans-Montana.
Il a rencontré le président chypriote Nicos Anastasiades et le dirigeant chypriote turc Mustafa Akinci ainsi que des représentants des "garants" de la sécurité de l'île - Grèce, Turquie et Royaume-Uni (ex-puissance coloniale), et de l'Union européenne.

Les deux dirigeants chypriotes ont demandé au chef de l'ONU de revenir à la table de négociations, avait indiqué mercredi le porte-parole de l'ONU, Stephane Dujarric.
Les dirigeants chypriotes rivaux et les ministres des Affaires étrangères et des Affaires européennes des pays garants n'ont révélé que peu de choses sur la teneur de leurs entretiens avec M. Guterres, et il était impossible de savoir si des avancées ont été réalisées.

A l'issue de ses entretiens jeudi avec M. Guterres, le ministre grec des Affaires étrangères Nikos Kotzias a déclaré que le chef de l'ONU semble avoir compris qu'un "Etat normal ... ne peut pas subir les pressions d'un pays tiers ou accepter sa présence" militaire, dans une allusion aux troupes turques stationnées dans la partie nord de Chypre.

Le porte-parole de l'ONU s'était refusé de se prononcer sur l'imminence d'un accord historique. "Il serait risqué pour moi de faire une prédiction quelconque à l'heure actuelle", a-t-il souligné. "Le secrétaire général a simplement estimé que c'était un bon moment pour participer aux négociations".

La chef de la diplomatie de l'Union européenne Federica Mogherini était également présente pour manifester son soutien aux négociations.

Le vice-président des Etats-Unis Mike Pence a de son côté appelé MM. Anastasiades et Akinci à parvenir à un accord.
"Le vice-président a appelé le président Anastasiades et M. Akinci à saisir cette occasion historique de réunifier l'île", a déclaré la Maison Blanche.

Les discussions visent à réunifier l'île divisée depuis plus de 40 ans. Un précédent round de discussions s'était tenu en janvier en Suisse sans résultat.

Chypre, qui compte un million d'habitants, est divisée depuis que l'armée turque a envahi en 1974 la partie nord de l'île en réaction à un coup d'Etat qui visait à rattacher le pays à la Grèce et qui avait suscité une vive inquiétude dans la minorité chypriote turque.

Depuis, la République de Chypre, admise au sein de l'Union européenne en 2004, n'exerce son autorité que sur la partie sud où vivent les Chypriotes grecs. Les Chypriotes turcs habitent eux la République turque de Chypre du Nord (RTCN), reconnue uniquement par Ankara, où la Turquie stationne quelque 35.000 soldats. C'est cette présence militaire qui représente la principale pierre d'achoppement d'un accord.
Nicosie, soutenue par Athènes, réclame un calendrier clair pour le retrait progressif des troupes turques.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a rencontré jeudi en Suisse les dirigeants chypriotes rivaux afin de tenter de débloquer les négociations sur Chypre et d'essayer de rapprocher les points de vue sur une réunification de l'île.
M. Guterres est arrivé à Crans-Montana pour rejoindre les discussions qui se déroulent, sous l'égide de l'ONU, depuis le 28 juin dans un grand...