Le trafic de plusieurs grandes villes brésiliennes a été perturbé vendredi matin par des manifestations contre les mesures d'austérité du président Michel Temer, mais les appels à la grève étaient peu suivis dans les transports.
Des manifestants ont notamment brûlé des pneus sur les principales voies d'accès à Rio de Janeiro, provoquant des embouteillages monstre de 70 km à l'heure de pointe, selon le site d'informations G1.
À Sao Paulo, capitale économique du pays, un groupe d'une vingtaine de personnes ont installé des barricades pour bloquer une route du centre-ville, avant d'être dispersés par les forces de l'ordre à l'aide de grenades assourdissantes, a constaté un journaliste de l'AFPTV.
L'accès à plusieurs aéroports a aussi été perturbé, notamment à Rio et Sao Paulo.
Mais contrairement à d'autres journées de mobilisation nationale, les transports en commun fonctionnaient normalement dans la plupart des grandes villes, où d'autres manifestations sont prévues dans l'après-midi.
Les principaux syndicats avaient dans un premier temps lancé un appel à la grève générale, qui a finalement été annulé en raison de la faible adhésion au mouvement.
Fragilisé par de graves accusations de corruption, le président conservateur Michel Temer, dont la cote de popularité a plongé à 7%, mise sur une série de mesures d'austérité pour tenter de sortir le pays d'une récession historique.
Il est déjà parvenu à faire approuver le gel des dépenses publiques pour vingt ans, mais ses mesures-phares sont toujours en cours d'examen par le Parlement: la réforme des retraites et la libéralisation du marché du travail.
"Les grèves et les manifestations sont les moyens que nous utilisons pour faire pression afin de pouvoir négocier sérieusement avec le gouvernement", a affirmé Carlos Gonçalves, secrétaire-général du syndicat Força Sindical.
Des manifestants ont notamment brûlé des pneus sur les principales voies d'accès à Rio de Janeiro, provoquant des embouteillages monstre de 70 km à...
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