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Terrorisme en ligne: l'UE menace les acteurs d'internet de légiférer

Les dirigeants des pays de l'UE ont appelé jeudi les acteurs d'internet à assumer leurs responsabilités dans la lutte contre le terrorisme en ligne, menaçant d'adopter une législation européenne pour les y pousser, lors d'un sommet à Bruxelles.

"Nous appelons les compagnies de médias sociaux à faire tout ce qui est nécessaire pour empêcher la diffusion de contenu terroriste sur internet", a déclaré le président du Conseil européen, Donald Tusk, lors d'une conférence de presse.
"Et si c'est nécessaire, nous sommes prêts à adopter une législation adaptée", a-t-il assuré après une session de discussions avec les dirigeants des 28, réunis à Bruxelles pour un sommet de deux jours.
Cette possibilité de légiférer au niveau européen a été ajoutée dans les conclusions du sommet, alors qu'elle ne figurait pas dans des versions préparatoires.

L'UE demande aux acteurs d'internet de "développer de nouveaux outils pour détecter et supprimer ce contenu automatiquement", a expliqué M. Tusk.

Les dirigeants de l'UE ont aussi appelé "à relever les défis que posent les systèmes qui permettent aux terroristes de communiquer par des moyens auxquels les autorités compétentes ne peuvent avoir accès, y compris le chiffrement de bout en bout".
Ils ont demandé "l'accès effectif aux preuves électroniques" pour pouvoir lutter contre le terrorisme et le crime, faisant écho à des demandes répétées de Berlin, Paris et Londres.

La France et l'Allemagne ont plusieurs fois appelé à un cadre juridique européen pour les réseaux de télécommunication cryptés, y compris les messageries non européennes.
"L'ouverture de la possibilité de légiférer sur le plan européen est une avancée dont je suis tout à fait satisfait", a déclaré le président français Emmanuel Macron.

La Première ministre britannique Theresa May a aussi insisté sur ce thème, estimant qu'il fallait "mettre la pression sur les compagnies pour qu'elles agissent".

Quatre plateformes de médias sociaux (Facebook, Twitter, YouTube et Microsoft) ont signé en mai 2016 un "code de conduite" dans lequel elles se sont engagées auprès de la Commission européenne à lutter contre les propos haineux illégaux diffusés en ligne en Europe.
"Les entreprises suppriment deux fois plus de discours haineux illégaux qu'il y a six mois et le font plus rapidement", s'était félicitée début juin la commissaire chargée du dossier, Vera Jourova, dans un bilan d'étape de cette démarche d'autorégulation.
Mais elle avait appelé à plus d'efforts, relevant que Facebook était "la seule entreprise à atteindre pleinement l'objectif d'examiner dans la journée la majorité des signalements reçus".

Les dirigeants des pays de l'UE ont appelé jeudi les acteurs d'internet à assumer leurs responsabilités dans la lutte contre le terrorisme en ligne, menaçant d'adopter une législation européenne pour les y pousser, lors d'un sommet à Bruxelles.
"Nous appelons les compagnies de médias sociaux à faire tout ce qui est nécessaire pour empêcher la diffusion de contenu terroriste sur...