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Liban - Société civile

Beyrouth Madinati dénonce certaines failles dans la nouvelle loi électorale

Tout en reconnaissant les bienfaits de la proportionnelle au niveau de la représentativité, la campagne électorale Beyrouth Madinati, qui regroupe plus de deux cents activistes d'horizons différents et qui a réalisé un score considérable lors du scrutin municipal de mai 2016, a exprimé hier ses objections sur la nouvelle loi électorale, notamment au plan du confessionnalisme, du quota féminin, du vote des jeunes et de l'inégalité entre les candidats.
« La nouvelle loi a réalisé des réformes essentielles qui n'auraient d'ailleurs pas vu le jour sans la persévérance des organisations civiles », a affirmé Beyrouth Madinati, dans un communiqué, se félicitant notamment de « l'instauration d'une commission de contrôle des élections ». « La prochaine bataille sera celle pour la consécration de l'indépendance entière de cette commission vis-à-vis du ministère de l'Intérieur », poursuit le texte, reconnaissant à la proportionnelle « la force de représentativité d'une large tranche de la société, qui permet à des groupes politiques alternatifs de devenir des acteurs essentiels de la concurrence électorale, loin des flatteries et des allégeances aux forces du pouvoir ».
Autre point positif de la nouvelle loi, selon Beyrouth Madinati, le bulletin de vote préimprimé. « Il est de nature à réduire les falsifications et stopper la confiscation du droit des électeurs à choisir librement leurs représentants », indique le texte, soulignant qu'« il contribue en outre à faciliter les opérations de dépouillement et de décompte des voix ».
Quant aux défauts de la loi, Beyrouth Madinati cite en premier lieu « la consolidation de la partition confessionnelle et politique », alors que « cette répartition aurait dû être supprimée, conformément à ce que stipule la Constitution depuis 1991 ». Et de donner l'exemple de Beyrouth, divisée désormais en deux circonscriptions, que l'organisation appelle « Beyrouth-Est et Beyrouth-Ouest ».
Le mouvement civil a, par ailleurs, fustigé les responsables politiques pour ne pas avoir adopté le principe du quota féminin, les accusant de « s'être rétractés après avoir multiplié les promesses dans leurs discours et leurs déclarations médiatiques ». Il a en outre déploré « l'occultation de deux larges tranches de la population, en l'occurrence les jeunes qui ont atteint la majorité civile et les émigrés, catégories dont le droit électoral est toujours l'otage d'une équation sectaire et confessionnelle humiliante, représentée par le droit au vote du jeune musulman contre celui de l'émigré chrétien ».
Beyrouth Madinati regrette également que les artisans de la loi « n'aient pas fixé un plafond qui aurait limité le nombre de délégués des listes », soulignant que cette faille accroît l'inégalité entre les candidats et favorise la pratique des pots-de-vin électoraux.
Le mouvement civil a enfin déploré « le mépris pour les Libanais », illustré par « la prorogation pour la troisième fois du mandat parlementaire, sous prétexte de considérations techniques et exécutoires qui couvrent des marchés occultes ».

Tout en reconnaissant les bienfaits de la proportionnelle au niveau de la représentativité, la campagne électorale Beyrouth Madinati, qui regroupe plus de deux cents activistes d'horizons différents et qui a réalisé un score considérable lors du scrutin municipal de mai 2016, a exprimé hier ses objections sur la nouvelle loi électorale, notamment au plan du confessionnalisme, du quota...

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