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Brésil : le patron de JBS réitère ses accusations contre Temer

Le magnat de l'agro-alimentaire Joesley Batista, dont les révélations explosives ont considérablement fragilisé le président brésilien Michel Temer, a réitéré vendredi lors d'une déposition à Brasilia les accusations de corruption qui touchent les plus hautes sphères de l'État, a indiqué le site G1.

Patron du géant de la viande JBS, le chef d'entreprise de 44 ans avait déclenché un séisme politique à la mi-mai en remettant aux autorités un enregistrement sonore mettant en cause directement M. Temer. Enregistré à son insu dans sa résidence officielle, le président semblait donner son accord à M. Batista pour acheter le silence d'un ex-député aujourd'hui en prison.

La collaboration de JBS avec la justice a été négociée en échange de remises de peines. M. Batista et plusieurs de ses collaborateurs ont ainsi fourni des témoignages faisant état du versement de millions de dollars de pots-de-vin pour alimenter les casses noires de partis politiques de tous bords, y compris le PMDB (centre droit) de M. Temer.

Lors de sa déposition vendredi devant la police fédérale, le patron de JBS "a confirmé ce qu'il avait dit dans le cadre de son accord de collaboration, uniquement la vérité des faits, ce qui a été dit et prouvé", a expliqué son avocat, cité par G1. Ces révélations ont poussé la Cour suprême à donner son feu vert pour l'ouverture d'une enquête contre M. Temer pour corruption passive et entrave à la justice.

En exil forcé depuis que le scandale a éclaté, M. Batista est rentré au Brésil dimanche. De nombreuses rumeurs le disaient à New York avec sa famille, mais son service de presse a expliqué dans un communiqué qu'il se trouvait en réalité en Chine "pour des raisons de sécurité". "Il s'est absenté du Brésil ces derniers jours pour protéger l'intégrité de sa famille, qui a été menacée à plusieurs reprises depuis qu'il a décidé de collaborer avec les autorités", détaille le communiqué.

Selon ses avocats, les témoignages de JBS constituent un déballage sans précédent, dont l'impact pourrait être supérieur à ceux issus d'un accord noué en décembre 2016 par le géant du BTP Odebrecht, au coeur d'un gigantesque scandale de trucage de marchés publics lié notamment au groupe pétrolier d'Etat Petrobras.

Les témoignages de JBS mettraient en cause 1.893 hommes politiques, parmi eux le président, cinq ministres, six sénateurs et quatre gouverneurs, selon les avocats du groupe.

Le magnat de l'agro-alimentaire Joesley Batista, dont les révélations explosives ont considérablement fragilisé le président brésilien Michel Temer, a réitéré vendredi lors d'une déposition à Brasilia les accusations de corruption qui touchent les plus hautes sphères de l'État, a indiqué le site G1.
Patron du géant de la viande JBS, le chef d'entreprise de 44 ans avait déclenché...