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Culture - Focus

Luis, Pedro, Carlos, Alejandro et les autres...

Organisé par l'Institut Cervantès et l'ambassade d'Espagne, et en partenariat avec l'association Metropolis, le cycle du film espagnol se déroule au Metropolis Empire Sofil du 19 au 23 juin.

Le cycle du film espagnol qui démarre en force avec « Ma grande nuit », le 19 juin, au Metropolis Empire Sofil, témoigne de la diversité et de la vitalité du cinéma ibérique.

Et voilà un cycle de cinéma qui présentera 5 films espagnols contemporains qui ont réussi à séduire la critique aussi bien que différentes audiences. « Bien qu'il ait fait ses débuts à l'époque des frères Lumière et qu'il ait produit quelque six mille longs métrages de fiction, dont certains sont diffusés et primés jusqu'en Extrême-Orient, le cinéma espagnol reste méconnu en Europe. » C'est ce qu'écrit Pierre Sorlin dans sa préface du livre Le Cinéma espagnol : Histoire et culture, édité sous la direction de Pietsie Feenstra et Vicente Sanchez-Biosca chez Arman Colin. Plutôt que de lui consacrer une classique histoire, ou de présenter « cent films que vous devriez connaître», les auteurs ont adopté un parti original : comprendre quelle culture et quelle vie sociale espagnoles prennent forme au cinéma, pour mesurer l'effet de ces représentations sur le public, qu'il soit local ou étranger, continue Sorlin.

« La rencontre de douze textes d'écriture et d'orientation différentes permet, à travers leurs points de contact et leurs divergences, de poser des questions d'ordinaire négligées : parvient-on à cerner une cinématographie espagnole nationale ? Si tel est le cas, les films témoignent-ils des traditions, des avancées, des préoccupations, des tendances centrifuges et unitaires qui traversent le pays? Ou bien se bornent-ils à accumuler les stéréotypes? Offrent-ils une image convaincante au public indigène et à la clientèle internationale, ou semblent-ils artificiels ? » En effet, les Espagnols, qui ont derrière eux une longue tradition cinéphilique, entretiennent depuis longtemps un singulier rapport à leur cinéma. À partir de 1953, la production des studios n'est jamais descendue au-dessous de cinquante films par an et, au cours des dernières décennies, elle s'est stabilisée à une moyenne de cent vingt, ce qui place la péninsule ibérique devant l'Allemagne et la Grande-Bretagne, au rang de l'Italie et de la France.

Et si Pedro Almodovar, et avant lui le surréaliste et monument de la réalisation Luis Buñuel, mais aussi Carlos Saura ou Alejandro Amenabar, entre tant d'autres, ont estampillé le cinéma espagnol, le 7e art prouve actuellement qu'il existe bien sous d'autres formes en Espagne. Il suffit de le mettre en évidence. Tourné vers le monde actuel, assez diversifié pour séduire des publics variés, ce dernier s'est montré capable de perpétuer des formes anciennes de la culture locale en les dépoussiérant et en les libérant du vernis passéiste et parfois conservateur ». Il ya bien une vitalité évidente chez les Hispaniques malgré la concurrence américaine.

 

Les films sont sous-titrés en anglais
Info : beirut.cervantes.es
metropoliscinema.net

Le top trois de la rédaction

Mi gran noche (My Big Night)
d'Álex de la Iglesia
José, sans travail, est envoyé par l'agence pour l'emploi comme figurant sur le tournage de l'émission télévisée spéciale Nouvel An. Des centaines de personnes comme lui vont passer une dizaine de jours enfermés jour et nuit, transpirant abondamment, par ce mois d'août, à faire semblant de rire, applaudir des numéros qu'ils ne voient même pas et célébrer bêtement la fausse arrivée de la nouvelle année. Une comédie burlesque aux dialogues rapides et au rythme frénétique.
Lundi 19 juin, 20h30.

Azul y non tan rosa (Blue and not so pink),
de Miguel Ferrari

Diego, photographe, est en couple avec Fabrizio, accoucheur en maternité. Ils ne cachent pas leur homosexualité. Fabrizio est victime d'une agression qui le laisse dans le coma, et Diego est obligé de s'occuper de son fils hétérosexuel. Ce qui ne lui laisse pas la tâche facile. Prix Goya pour meilleur film ibéro-américain en 2014, ce film vénézuélien, à la fois satirique et dramatique, est plein d'émotions. Comme une ode à la vie.
Jeudi 22 juin, 20h30.

Felices 140 (Happy 140)
de Gracia Querejeta

Elia fête ses 40 ans et son anniversaire lui sert de prétexte pour réunir dans un gite rural quelques amis et proches. À cette occasion, elle doit leur annoncer qu'elle est l'unique gagnante du gros lot de l'Euromillion de cette semaine. Quand les invités réalisent que 140 millions d'euros lui sont tombés du ciel, l'ambiance commence à se dégrader et la joie partagée se transforme peu à peu en discussions mesquines pour récupérer l'argent d'Elia.
Vendredi 23juin, 20h30.

 

 

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