Dimanche soir, lors du match n° 2 – au meilleur de 7 rencontres – de la finale NBA, les Golden State Warriors ont écrasé de leur puissance les Cleveland Cavaliers (132-113), tout comme lors du match n° 1 de la série (113-91). Ezra Shaw/Getty Images/AFP
Golden State fonce vers son destin de superteam : la franchise d'Oakland, devenue l'équipe à battre depuis le recrutement de Kevin Durant, mène deux victoires à zéro face à Cleveland et peut devenir le premier champion NBA à rester invaincu durant les play-offs.
Déjà présentée comme l'une des meilleures équipes de l'histoire après avoir disputé, face à Cleveland déjà, les finales 2015 (victoire 4-2) et 2016 (défaite 4-3), Golden State a encore changé de statut l'été dernier. Les Warriors sont devenus en juillet 2016, avec l'arrivée retentissante de Durant, l'un des meilleurs marqueurs du championnat, les grandissimes favoris pour le titre 2017, l'équipe aussi que tout le monde, hormis dans la baie de San Francisco, aime détester. Et pour l'instant, Durant et ses coéquipiers vivent plutôt très bien avec cette étiquette.
Après avoir tour à tour balayé Portland (4-0), Utah (4-0) et San Antonio (4-0), ils ont dominé LeBron James et ses coéquipiers dans les deux premiers matches (113-91 et 132-113) et ne sont plus qu'à deux victoires d'un cinquième sacre. En outre, cette nouvelle victoire des Warriors a eu lieu en présence de l'entraîneur Steve Kerr, qui a fait son retour sur le banc lors du match n° 2 de la finale. Kerr, souffrant de violentes migraines et du dos, avait manqué les 11 précédents matches de son équipe. Il avait laissé la direction des Warriors, après le deuxième match des play-offs, à son adjoint Mike Brown.
Durant fait la différence
La finale 2017, qui se déplace à Cleveland pour les deux prochains matches, demain et vendredi, est toutefois « loin encore d'être décidée », a rappelé Kevin Durant, prudent. Il n'a pourtant pas vécu la déroute de 2016 lorsque Golden State menait 3 à 1, avant que LeBron James and Co. réussissent un retournement de situation éblouissant et s'imposent sur le fil. « On a déjà été dans cette position, a rappelé Klay Thompson. Beaucoup de gens exagèrent en disant : "Les Cavs n'ont pas la moindre chance" ou bien "Les Warriors sont finis". On n'écoute pas ce qui se dit. »
C'est pour éviter un remake du scénario de la finale 2016 que les dirigeants de Golden State ont musclé leur effectif avec Durant, un longiligne ailier fort qui accélère le jeu, crée des espaces et enchaîne les paniers à trois points. Ils ont offert au meilleur joueur de la saison 2013-2014 un salaire annuel de 27 millions de dollars pour qu'il tourne le dos à Oklahoma City, son équipe depuis ses débuts en NBA en 2007.
Une dynastie
« Vous prenez l'une des meilleures équipes de l'an dernier, à la fois pendant la saison régulière et en play-offs, puis vous y ajoutez un pur talent offensif et un fin stratège comme (Durant) à l'intersaison. Ça fait la différence », a constaté LeBron James. « J'ai vu beaucoup de très grandes équipes et ils se situent tout en haut du panier. Ils s'entendent bien. Certains de leurs joueurs pourraient être "la" star d'une franchise à eux seuls », a poursuivi le triple champion NBA, qui dispute sa septième finale de suite.
Déjà séduisant lors des deux précédentes saisons, le jeu de Golden State est encore plus imprévisible depuis l'arrivée de Durant, tant le potentiel offensif de l'équipe est sans équivalent. L'association Kevin Durant/Stephen Curry fonctionne à merveille : ils ont ainsi marqué à eux deux 65 des 132 points de leur équipe dans le match n° 2, dimanche soir.
« C'est un joueur efficace, d'une grande intelligence et qui s'adapte parfaitement à ce qu'on fait. On s'est améliorés au cours de l'année. C'est pour ça qu'on est arrivés en finale », a remarqué Curry. « Je connaissais l'étendue de son talent. Mais ça me surprend de voir à quel point tout semble fluide avec lui alors que ce qu'il fait est incroyablement difficile », a renchéri Klay Thompson. « Sa taille, sa faculté d'occuper les cinq positions, sa capacité d'effectuer des rebonds et de contrer, il fait tout », a-t-il admiré.
Les Warriors voient même plus loin que 2017 : ils aspirent à devenir l'une des meilleures équipes de tous les temps. « Pour nous, l'objectif c'est de créer une dynastie et d'être exceptionnels à chaque fois qu'on rentre sur le terrain », a confié Draymond Green.
Jim SLATER/AFP