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Liban - élections

Législatives françaises : faible mobilisation à Beyrouth

Emmanuel Macron plébiscité, même si les électeurs n'étaient pas nombreux.

Dans la matinée, l’affluence était plutôt faible à l’Institut français du Liban.

En ce dimanche matin, il n'y a pas foule à l'Institut français du Liban. « Il y aura peut-être un regain d'affluence cet après-midi », a commenté Cécile Longé, la consule générale de France, en fin de matinée. « Nous verrons si les circonstances particulières de cette année encourageront les électeurs à aller voter. Pour l'instant, la situation est très calme. J'invite nos compatriotes à se rendre aux urnes », a-t-elle annoncé lors d'une conférence de presse qu'elle a tenue à 11h à l'IFL. Concernant le taux de participation, Mme Longé a relevé qu'il était tôt pour donner des estimations, avant de rappeler que les taux de participation en 2012 étaient de 22 % au premier tour et de 17 % au second.

Sauf qu'en cette matinée, les électeurs n'étaient pas nombreux.
Nancy est venue avec ses deux jeunes enfants. Devant les affiches, les deux petits s'amusent à deviner pour qui elle ira voter. « Emmanuel Macron, clairement, confie-t-elle, enthousiaste. Je le soutiens depuis le second tour de l'élection présidentielle. Son discours est devenu de plus en plus cohérent. Il faudrait qu'il obtienne la majorité, sinon j'estimerais que mon vote est inutile ! » Même son de cloche pour Annie, une Franco-Libanaise de 63 ans, qui soutient le jeune président « depuis le début ». « Je vais voter pour la majorité présidentielle », affirme-t-elle. « Je soutiens Emmanuel Macron parce qu'il incarne le changement, et parce que je n'aime pas le clivage gauche-droite. Je pense qu'il va obtenir la majorité présidentielle », ajoute-t-elle.

D'autres électeurs ne s'étalent pas sur leurs préférences. C'est le cas de Cédric, un jeune Franco-Libanais de 24 ans, qui n'a pas souhaité révéler son choix. Il déclare néanmoins que l'élection d'Emmanuel Macron a changé son intention de vote aux législatives. « Son mouvement a provoqué un changement radical. Pour moi, son élection est plutôt une bonne chose pour la France », commente-t-il.

Du haut de ses 72 printemps, Nahla milite dans cette campagne pour le candidat sortant, Alain Marsaud. « Je le suis depuis cinq ans, confie-t-elle. Il a fait un travail titanesque en tant que député. C'est le seul qui fait quelque chose pour le Liban ! Il a réussi à faire entendre sa voix au Parlement. » La chiraquienne s'inquiète du manque de participation : « Pour la présidentielle, il y avait la queue ici. Aujourd'hui, il n'y a personne ! » Quant à Anthony, un Franco-Libanais de 43 ans, il continue de soutenir sa candidate favorite, Marine Le Pen. « J'ai voté pour le Front national. Marine Le Pen est la seule qui comprend la France », affirme-t-il.

Six centres

Le Liban fait partie de la dixième circonscription des Français de l'étranger, qui regroupe environ 158 000 électeurs de 49 pays. 17 796 Français et binationaux du pays sont inscrits sur les listes électorales. Comme le reste des Français de l'étranger, ils votent au premier tour en avance par rapport aux Français en métropole et dans les DOM-TOM, en raison notamment des délais d'acheminement par courrier de la propagande électorale.

Onze candidats se présentent dans cette circonscription : le député sortant Alain Marsaud (LR-UDI), Amal Amélia Lakrafi (LREM), Stéphane Sakoschek (FN-RBM), William Guéraiche (FI), Noémie Potier (UPR), Franck Mériau (MUP), Guillaume de Bricourt (577 Pour la France), Vincent Fournerie (MaVoix) et trois candidats sans étiquette : Gustave Fayard, militant LR, Viviane Zinzindohoué pour l'Alliance écologiste indépendante et Laure Ferry pour le parti Pirate.

Au cours de sa conférence, Cécile Longé a rappelé le mécanisme du scrutin, précisant qu'un député peut être élu dès le premier tour s'il obtient plus de 50 % des voix. Il l'emporte au second tour s'il obtient plus de voix que son concurrent, « ou que ses deux concurrents », a-t-elle ajouté. « Car il est possible, et le code électoral le prévoit, que trois candidats soient retenus pour le second tour à partir du moment où chacun d'eux a obtenu plus de 12,5 % des suffrages du nombre d'électeurs inscrits. » « Cette condition suppose un très fort taux de participation, a poursuivi Cécile Longé, parce qu'il ne faut pas obtenir 12,5 % du nombre de suffrages exprimés, mais bel et bien du nombre d'électeurs inscrits. »

Les électeurs au Liban ont pu voter dans les six centres prévus pour l'occasion : à Beyrouth (campus de l'Institut français du Liban, Grand Lycée, École supérieure des affaires), à Jounieh (Collège des apôtres) ainsi qu'au Lycée Lamartine de Tripoli et à Saïda. Les bureaux de vote ont fermé à 18h, soit une heure plus tôt que pour l'élection présidentielle. Les premières estimations devraient être connues en soirée, mais les résultats officiels ne seront annoncés qu'aujourd'hui.

 

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commentaires (1)

Un de mes amis français débordant de lucidité..., m'a dit à propos de ces élections ... pourquoi voter pour proroger encore , une nouvelle nomenklatura des élites !(au sens des élus), "socialo/droito mutants " ! médiatisé à outrage par les barons de la presse gauchocrate et les maîtres des pixels roses...? jamais !.....voilà, aussi une expression démocrate!

M.V.

09 h 04, le 05 juin 2017

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Commentaires (1)

  • Un de mes amis français débordant de lucidité..., m'a dit à propos de ces élections ... pourquoi voter pour proroger encore , une nouvelle nomenklatura des élites !(au sens des élus), "socialo/droito mutants " ! médiatisé à outrage par les barons de la presse gauchocrate et les maîtres des pixels roses...? jamais !.....voilà, aussi une expression démocrate!

    M.V.

    09 h 04, le 05 juin 2017

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