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Venezuela : l'opposition dans la rue pour défendre la liberté d'expression

Des milliers d'adversaires du gouvernement vénézuélien manifestaient samedi à Caracas en faveur de la liberté d'expression et pour le départ du président Nicolas Maduro, dix ans après la fermeture d'une chaîne emblématique proche de l'opposition.

Les antichavistes (du nom du défunt ex-président Hugo Chavez, 1999-2013) manifestent presque tous les jours depuis le 1er avril dans un climat de violence qui a déjà fait 58 morts, selon le dernier bilan du parquet.

Un homme de 33 ans, blessé jeudi soir au cours d'une manifestation à Cabudare, dans l'Etat de Lara (ouest), est décédé vendredi.

En 2007, sous la présidence d'Hugo Chavez, prédécesseur et mentor de l'actuel chef de l'Etat, la licence de RCTV, la principale chaîne du Venezuela, n'avait pas été renouvelée afin de "démocratiser" les médias.
RCTV, fondée en 1953, était ouvertement opposée au "Comandante" Chavez.

Cette décision fut un "grand coup portée à la liberté d'expression", a déclaré Julio Borges, le président du Parlement, seul pouvoir public contrôlé par l'opposition.

"On n'apprend rien (sur les médias locaux). On doit s'informer via Facebook et les réseaux sociaux, internet et les chaînes internationales. Et en plus, ils ont coupé le signal de CNN" en espagnol, s'est plaint Matilde Quintero, une retraitée portant une casquette aux couleurs du drapeau vénézuélien.

Le gouvernement a suspendu mi-février le signal de CNN en espagnol, principale chaîne d'information d'Amérique latine, l'accusant de "propagande de guerre". Selon le Syndicat national des travailleurs de la presse (SNTP), la fermeture de RCTV en 2007 a ouvert la voie à une "politique de censure et d'autocensure" au sein des médias.

Durant la marche, des jeunes au visage masqué ont bloqué l'autoroute où ils défilaient avec des camions.
Vendredi, comme à chaque manifestation ou presque, des camions anti-émeutes, des jets d'eau et un mur de gaz lacrymogènes ont empêché les antichavistes d'avancer. Ils entendaient manifester en direction des installations de l'armée, considérée comme le principal soutien du président socialiste, très contesté.

Sept Vénézuéliens sur dix souhaitent le départ du président Maduro, d'après les sondages, une profonde crise économique et sociale attisant la colère populaire. Ce pays pétrolier, ruiné par la chute des cours du brut, est en effet frappé par de graves pénuries d'aliments et de médicaments. L'inflation - 720% cette année, selon le FMI - y est la plus élevée au monde et la criminalité hors de contrôle.
De nouvelles manifestations étaient prévues lundi.

Des milliers d'adversaires du gouvernement vénézuélien manifestaient samedi à Caracas en faveur de la liberté d'expression et pour le départ du président Nicolas Maduro, dix ans après la fermeture d'une chaîne emblématique proche de l'opposition.
Les antichavistes (du nom du défunt ex-président Hugo Chavez, 1999-2013) manifestent presque tous les jours depuis le 1er avril dans un...