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Moyen Orient et Monde - Libye

Au moins 28 morts dans de violents combats à Tripoli

Violents affrontements entre milices rivales à Tripoli, en 2016. Source : Reuters

Au moins 28 personnes ont été tuées et plus de cent blessées hier dans de violents affrontements entre groupes armés rivaux dans la capitale libyenne Tripoli. Ces combats ont opposé des forces loyales au gouvernement d'union nationale (GNA), soutenu par la communauté internationale, à des groupes rivaux au milieu de quartiers résidentiels. Sous la coupe de dizaines de milices, la capitale est en proie à une insécurité chronique depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011. Certains groupes armés se sont alignés toutefois avec le GNA après son entrée en fonctions en mars 2016.
Les affrontements d'hier ont fait au moins 28 morts et 128 blessés, a indiqué le porte-parole du ministère de la Santé Anwar Frajallah, sans être en mesure de préciser dans l'immédiat qui étaient les victimes. Il a précisé que le bilan risquait de s'alourdir en raison de l'existence de « cas critiques ». « Certains hôpitaux n'ont pas été aussi en mesure de communiquer leurs bilans en raison d'un problème de télécommunications », a-t-il dit. Un responsable de la sécurité du GNA, Hachem Bichr, a déploré pour sa part 23 morts et plus de 29 blessés dans les rangs des forces loyales. Le responsable d'un hôpital de Tripoli avait fait état plus tôt de « cinq morts et de plusieurs blessés », dont des civils.
Les combats ont commencé à l'aube dans les quartiers d'Abou Slim, de Hadhba et de Salaheddine dans le sud de Tripoli, où des chars et armes lourdes ont été déployés, selon des témoins. « Je peux entendre des explosions et des tirs d'artillerie dans le Sud. (Je) condamne l'action de ces milices qui menacent la sécurité des Libyens avant le ramadan », le mois de jeûne musulman qui commence samedi en Libye, a écrit l'ambassadeur britannique en Libye, Peter Millett, sur son compte Twitter. « Les voix de la raison (...) doivent prévaloir dans l'intérêt du pays », a pour sa part réagi l'émissaire de l'ONU en Libye Martin Kobler. « Il faut protéger les civils », a-t-il ajouté dans un communiqué parvenu à l'AFP, en exhortant les groupes rivaux à s'abstenir de recourir à la violence pour des fins politiques.

« Cadeau » de ramadan
En fin d'après-midi, les combats ont perdu en intensité, mais des tirs intermittents étaient toujours entendus depuis plusieurs quartiers de la capitale. Des groupes hostiles au GNA ont revendiqué, sur leurs pages Facebook, des attaques contre les forces loyales à cet exécutif soutenu par la communauté internationale. Les combats ont commencé autour d'un complexe d'une dizaine de villas luxueuses qui servaient de quartier général à des milices fidèles à l'ancien chef d'un gouvernement non reconnu, Khalifa Ghweil, écarté du pouvoir après la formation du GNA. Le GNA a accusé hier M. Ghweil et un chef de milice, Salah Badi, d'être responsables des attaques, promettant de « riposter sans merci ». Les deux hommes, originaires de la ville de Misrata (Ouest), étaient des leaders des milices de la coalition Fajr Libya qui avait pris le pouvoir à Tripoli en 2014. Ils « ont dépassé toutes limites. (...) Rien ne les arrête, a dénoncé le GNA dans un communiqué. C'est leur cadeau aux citoyens pour le mois de ramadan ».
Source : AFP

Au moins 28 personnes ont été tuées et plus de cent blessées hier dans de violents affrontements entre groupes armés rivaux dans la capitale libyenne Tripoli. Ces combats ont opposé des forces loyales au gouvernement d'union nationale (GNA), soutenu par la communauté internationale, à des groupes rivaux au milieu de quartiers résidentiels. Sous la coupe de dizaines de milices, la...

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