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Le lancement d'un QG militaire de l'UE retardé après un véto de Londres

L'UE, qui espérait montrer cette semaine qu'elle avance dans la création d'une Europe de la Défense, devra "attendre" pour formellement mettre sur pied son premier QG militaire en raison de l'opposition du Royaume-Uni.

"Ce centre de commandement viendra, la question est quand", a regretté lundi matin le secrétaire d'Etat allemand aux Affaires étrangères, Michael Roth, en arrivant à la réunion mensuelle des chefs de la diplomatie de l'Union européenne à Bruxelles.

Le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson a reconnu qu'"une discussion est toujours en cours sur une partie du langage".
Selon plusieurs diplomates, les ministres des Affaires étrangères de l'UE vont se contenter de constater lundi qu'ils "attendent l'établissement effectif, à court terme, d'une capacité militaire de planification et de conduite au sein de l'état-major militaire de l'UE à Bruxelles".

Ils ambitionnaient initialement de lancer un embryon de QG militaire européen, limité à ce stade au commandement simultané des trois opérations non combattantes de l'UE au Mali, en Somalie et en République centrafricaine (sur une douzaine au total). Ces trois missions ont pour but d'entraîner, de former et de conseiller les armées de ces pays.

Mais le terme de "Quartier Général Opérationnel" (QGO) utilisé pour désigner cette unité, où travailleront une trentaine de personnes, a suscité l'ire des Britanniques, pour lesquels l'Otan, où les Etats-Unis jouent un rôle primordial, doit rester l'unique instance de défense commune.

Les Européens ont consenti à abandonner ce terme de QGO, mais le blocage persistait lundi matin.
M. Johnson a tenu à relativiser ce nouvel épisode d'une querelle historique, alors que l'UE et Londres s'apprêtent à entamer, après les élections législatives du 8 juin au Royaume-Uni, les difficiles négociations du Brexit.
"Nous comprenons l'importance vitale pour nos amis, les pays européens, de travailler ensemble pour renforcer notre défense", a-t-il dit.
M. Johnson a notamment "encouragé" ses "amis et partenaires européens" à augmenter leurs dépenses en matière de défense, estimant que cela serait "formidable" qu'ils atteignent un niveau de dépenses en la matière équivalent à 2% du PIB comme l'exige l'Otan.
"S'ils veulent s'unir (...) avec d'autres projets, alors nous ne voulons pas les en empêcher, mais (nous voulons) juste travailler sur le langage pour être sûr que c'est tout à fait le bon", a-t-il expliqué.

La Haute représentante de l'UE, Federica Mogherini, s'était dit "fière" lorsque les 28, dont le Royaume-Uni, avaient donné leur accord de principe début mars à la création de cet embryon de QG militaire européen.
L'ambition était alors d'aller vite alors que les dirigeants européens ont fait du renforcement de la défense européenne une priorité et qu'ils espéraient pouvoir afficher de premiers résultats dès leur prochain sommet de juin.

L'UE, qui espérait montrer cette semaine qu'elle avance dans la création d'une Europe de la Défense, devra "attendre" pour formellement mettre sur pied son premier QG militaire en raison de l'opposition du Royaume-Uni.
"Ce centre de commandement viendra, la question est quand", a regretté lundi matin le secrétaire d'Etat allemand aux Affaires étrangères, Michael Roth, en arrivant à la...