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Turquie: plus de 100 magistrats "proches de Gülen" limogés

Les autorités judiciaires turques ont limogé vendredi plus de 100 magistrats soupçonnés d'appartenir à la mouvance du prédicateur Fethullah Gülen, accusé par Ankara d'avoir ourdi le putsch manqué en juillet dernier, a rapporté l'agence de presse progouvernementale Anadolu.

Le Haut conseil des juges et procureurs (HSYK) a démis de leurs fonctions 107 juges et procureurs, a précisé Anadolu, portant à 4.238 le nombre de magistrats limogés dans le cadre des purges lancées après la tentative de coup d'Etat du 15 juillet.
Les juges et procureurs démis de leurs fonctions vendredi sont en outre visés par un mandat d'arrêt, a ajouté Anadolu.

Après le putsch avorté, les autorités turques ont lancé des purges de grande ampleur, notamment dans les rangs de l'armée, de la police et de la justice. Plus de 47.000 personnes ont été incarcérées et plus de 100.000 fonctionnaires limogés ou suspendus.

Ces purges ont repris de plus belle après la victoire du président Recep Tayyip Erdogan à un référendum constitutionnel sur le renforcement de ses pouvoirs, le 16 avril. Depuis, quelque 13.000 personnes, dont 9.000 policiers, ont été suspendues et 1.000 policiers arrêtés.

La dernière vague de limogeages de magistrats survient alors que le secteur judiciaire, et notamment le HSYK, est en pleine restructuration dans la foulée du référendum constitutionnel.
La réforme approuvée lors de cette consultation populaire prévoit notamment le transfert de l'ensemble du pouvoir exécutif au président, qui pourra émettre des décrets, la disparition de la fonction de Premier ministre, mais aussi le changement de la composition du HSYK.

Ainsi, le nombre de membres du HSYK, qui sera bientôt rebaptisé le HSK, passera dans les prochaines semaines de 22 à 13, dont sept seront désignés par le Parlement et les six autres, directement ou indirectement, par le président.

Des opposants de M. Erdogan, accusé de dérive autocratique, voient dans ce dispositif un outil permettant au chef de l'Etat de contrôler la composition du HSYK, qui est chargé de nommer et de destituer le personnel du système judiciaire.
Les dirigeants turcs rejettent cette accusation et soutiennent que la réforme constitutionnelle permet au contraire d'établir des séparations claires entre les pouvoirs.

Les autorités judiciaires turques ont limogé vendredi plus de 100 magistrats soupçonnés d'appartenir à la mouvance du prédicateur Fethullah Gülen, accusé par Ankara d'avoir ourdi le putsch manqué en juillet dernier, a rapporté l'agence de presse progouvernementale Anadolu.
Le Haut conseil des juges et procureurs (HSYK) a démis de leurs fonctions 107 juges et procureurs, a précisé...