Rechercher
Rechercher

Liban

Hariri : Non à une rallonge de la législature et au vide institutionnel

Le chef du gouvernement veut s'employer à rapprocher les points de vue, avant la réunion parlementaire du 15 mai.

Dans le cadre des efforts déployés pour essayer de briser le cercle vicieux des débats stériles autour d'une nouvelle formule électorale en vertu de laquelle les législatives devraient être organisées, le chef du gouvernement, Saad Hariri, s'est rendu hier en début de soirée auprès du président de la Chambre, Nabih Berry, pour un énième entretien qui s'est déroulé en présence du directeur de son bureau, Nader Hariri, et du ministre des Finances, Ali Hassan Khalil. Plus tard, M. Hariri a affirmé devant la presse que sa formation politique, le courant du Futur, était dorénavant contre la prorogation du mandat du Parlement, une position que son parti avait pourtant défendue récemment.
« C'est vrai, j'avais donné mon accord à la prorogation du mandat du Parlement, mais aujourd'hui, je m'y oppose. Le pays a besoin d'une solution politique, a déclaré M. Hariri aux journalistes. Je tente aujourd'hui de rapprocher les points de vue des différents pôles politiques. Personne ne veut d'un vide institutionnel ni d'une prorogation du mandat de la Chambre. Je refuse la prorogation. Les présidents Berry et Michel Aoun aussi. Le problème, c'est de savoir comment trouver des solutions avant le 15 mai. Cela fait cinq à six ans que nous œuvrons à élaborer une nouvelle loi électorale, et le défi est de trouver la bonne. »
Après avoir énuméré les principales formules avancées, « dont certaines revêtaient un caractère confessionnel, comme celle qui prévoit la préqualification », M. Hariri a reconnu qu'il a même approuvé celle-ci, « parce que nous souhaitions une solution ». La proposition de M. Bassil, rappelle-t-on, repose sur un mélange du système majoritaire, appliqué au premier tour au niveau du caza (selon une variante de la proposition de loi dite orthodoxe, cumulée au principe de la préqualification des candidats), et de la proportionnelle, appliquée au second tour à 10 circonscriptions. Elle a été rejetée par plusieurs partis. « Ma formation politique a approuvé la plupart des propositions avancées, car il fallait s'entendre sur une loi. À mon avis, si ce que les partis cherchent, c'est le moyen d'en profiter, ce serait une grosse erreur. C'est la bonne représentation des Libanais que nous devons escompter, et c'est de cela que nous devons débattre », a poursuivi le chef du courant du Futur.
Et d'ajouter : « À un moment donné, j'étais farouchement hostile à la proportionnelle, mais lorsque nous l'avons étudiée et que nous avons constaté ses avantages et ses côtés positifs, nous l'avons approuvée. Aujourd'hui, nous sommes dans une phase où il ne faut plus aller à la quête de la loi que nous voulons, mais de celle sur laquelle nous pouvons nous entendre. Chaque partie a ses lignes rouges. J'ai constaté cependant que celles-ci ont beaucoup bougé au cours des dernières semaines. Nous avons donc réussi à les déplacer pour essayer de nous rapprocher les uns des autres. Je souhaite seulement que nous ne soyons pas négatifs. Je sais que le dossier est brûlant et extrêmement important, mais cela ne signifie pas que les solutions sont inexistantes. »
M. Hariri a fait état de réunions qui se tiennent au quotidien pour débattre du dossier électoral, avant d'exprimer l'espoir que ses interlocuteurs politiques jetteront du lest, comme lui, afin de faciliter une entente autour d'une nouvelle formule électorale.
En réponse à une question, le chef du gouvernement a assuré que « personne ne peut éliminer Saad Hariri ». « Personne n'a pu le faire par le passé », a-t-il insisté.
Sur un autre plan, M. Hariri a dit que « si Dieu le veut, il y aura un Conseil des ministres la semaine prochaine », alors que les réunions du gouvernement sont suspendues depuis plusieurs jours. « Je n'ai pas convoqué de Conseil des ministres jusque-là car je cherche à faire pression sur les pôles politiques afin qu'ils œuvrent à une nouvelle loi électorale », a expliqué M. Hariri.

Dans le cadre des efforts déployés pour essayer de briser le cercle vicieux des débats stériles autour d'une nouvelle formule électorale en vertu de laquelle les législatives devraient être organisées, le chef du gouvernement, Saad Hariri, s'est rendu hier en début de soirée auprès du président de la Chambre, Nabih Berry, pour un énième entretien qui s'est déroulé en présence du...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut