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Moyen Orient et Monde - Arabie saoudite

Série de mesures pour consolider les relations avec Washington

Le roi saoudien Salmane ben Abdulaziz (à gauche), en compagnie du prince héritier Mohammad ben Nayef (au centre) et du vice-prince héritier Mohammad ben Salmane (à droite), à Riyad, le 24 avril 2017. Bandar al-Jaloud/AFP

Les récentes mesures prises par le roi Salmane d'Arabie visent à renforcer la position de son fils, le vice-prince héritier Mohammad, et à consolider les relations avec les États-Unis, estiment diplomates et analystes.
Selon ces sources, une lutte de pouvoir se poursuit entre le prince héritier Mohammad ben Nayef, 57 ans, et le prince Mohammad ben Salmane, 31 ans, devenu il y a deux ans vice-prince héritier.
Mohammad ben Salmane occupe déjà le poste de ministre de la Défense et dirige un conseil supervisant le géant pétrolier Aramco. Il dirige aussi le principal outil de coordination économique et œuvre à une diversification de l'économie, trop dépendante du pétrole, et à une modernisation du royaume conservateur. Mohammad ben Nayef, ministre de l'Intérieur, est quant à lui largement respecté à l'étranger pour son rôle dans l'affaiblissement d'el-Qaëda dans les années 2000.
Les mesures du roi Salmane, annoncées samedi dernier dans une série de décrets, visent à conforter la position du jeune fils du monarque saoudien. Parmi elles figure la création d'un Centre de sécurité nationale, relié au cabinet royal. L'objectif est de « renforcer Mohammad ben Salmane et la branche des descendants de Salmane au sein de la famille royale », selon un diplomate étranger.
Les compétences du Centre de sécurité nationale restent encore floues, mais le diplomate étranger estime que sa création reflète une « compétition » sur les affaires de sécurité entre Mohammad ben Salmane et Mohammad ben Nayef. Le nouveau centre pourrait être une alternative à un organisme existant déjà, le Conseil politique et de sécurité nationale, que dirige Mohammad ben Nayef. Des diplomates étrangers s'attendent à voir Mohammad ben Saleh Alghfaili, conseiller à la Sécurité nationale, jouer un rôle de premier plan au sein de ce conseil. Or M. Alghfaili est réputé proche du jeune prince, ce qui montre, souligne un autre diplomate, que le prince Mohammad ben Nayef est en train de « perdre de son pouvoir ».

« Nouvelle étape »
Les deux diplomates étrangers ont demandé à ne pas être identifiés en raison du caractère sensible de la question. Le roi Salmane a aussi nommé le général Ahmad Assiri chef adjoint du General Intelligence Directorate (service de renseignements) qui rapportera directement au roi.
Ahmad Assiri est également décrit par des diplomates comme un homme loyal au vice-prince héritier. Ce général était jusqu'ici porte-parole de la coalition arabe qui intervient militairement contre des rebelles pro-iraniens au Yémen voisin.
Pour Peter Salisbury, chercheur à l'institut Chatham House de Londres, les mesures du roi semblent montrer que « Mohammad ben Salmane a franchi une nouvelle étape dans sa quête pour consolider son contrôle des services de sécurité ». Ancien pilote de chasse, le prince Khaled ben Salmane, un autre fils du roi, a été nommé ambassadeur à Washington, et un autre, le prince Abdel Aziz ben Salmane, devient ministre d'État aux Affaires énergétiques.
Ces nominations s'inscrivent dans un mouvement de transition consistant à passer les commandes à une jeune génération de princes dans un royaume où plus de la moitié de la population a moins de 25 ans. L'ancien chef des forces spéciales, Fahd ben Turki, a été promu au grade de lieutenant général et commandant des forces armées.
Il s'agit, selon M. Salisbury, de « personnalités bien placées pour servir comme interlocuteurs avec les chefs militaires et les hauts responsables de l'administration américaine » du nouveau président Donald Trump.
Les rapports se sont distanciés entre Riyad et Washington sous l'administration de Barack Obama, mais l'Arabie saoudite semble mieux entendue par Donald Trump qui s'inquiète, comme beaucoup de Saoudiens, de l'influence « néfaste » de l'Iran dans la région.

Source : AFP

Les récentes mesures prises par le roi Salmane d'Arabie visent à renforcer la position de son fils, le vice-prince héritier Mohammad, et à consolider les relations avec les États-Unis, estiment diplomates et analystes.Selon ces sources, une lutte de pouvoir se poursuit entre le prince héritier Mohammad ben Nayef, 57 ans, et le prince Mohammad ben Salmane, 31 ans, devenu il y a deux ans...

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