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Liban - Hommage

Une statue de Habib Salamé dans les jardins de l’Université Notre Dame de Louaïzé

Le lever du voile a eu lieu à l'occasion du premier anniversaire de la disparition de cet architecte créateur et visionnaire.

La statue de Habib Salamé dans les jardins de l’Université Notre Dame. Photo Claude Assaf

L'Université Notre Dame de Louaïzé (NDU) a organisé jeudi une cérémonie de lever du voile sur le mémorial de Habib Salamé, un virtuose de l'architecture décédé il y a un an, qui dans le cadre de son riche palmarès professionnel avait, dès 1994, conçu les plans du campus de l'établissement universitaire, qui s'étend sur plusieurs hectares dans la région de Zouk Mosbeh.
Accueillies par la veuve du disparu, Nehmat, et par ses trois enfants, Talal, Fady et Samar, ainsi que par sa sœur, Rose Choueiri, et son frère Antoine Salamé, aux côtés desquels se tenait le P. Walid Moussa, recteur de l'université, plus de trois cents personnes se sont retrouvées dans la salle Issam Farès où s'est d'abord tenu l'événement. Étaient notamment présents : le nonce apostolique Mgr Gabriele Caccia, Mgr François Eid, représentant le patriarche maronite Mgr Béchara Raï, l'abbé Boutros Tarabay, supérieur de l'ordre mariamite, Gilberte Zouein, députée du Kesrouan (Courant patriotique libre), l'ancien ministre Ziyad Baroud, le président de la Ligue maronite Antoine Klimos, et Chawki Daccache, candidat des Forces libanaises aux prochaines élections législatives.
Les intervenants qui se sont succédé sur l'estrade ont évoqué la personnalité et les réalisations du spécialiste disparu, mettant tous l'accent sur le bouillonnement de ses idées et la créativité de ses œuvres.

« Le don de l'art et de l'intuition créatrice »
Premier à s'exprimer, le P. Walid Moussa a affirmé que Habib Salamé a conçu un campus universitaire « répondant aux rêves et ambitions des jeunes étudiants ». Le décrivant comme « un maître et un artiste », il a noté que « si les architectes sont nombreux, rares sont ceux qui, comme lui, sont des créateurs ». Et de raconter que, lors de la réalisation du projet grandiose de l'université, Habib Salamé lui avait demandé de le laisser donner libre cours à son imagination pour réaliser, lui avait-il dit, « une pièce de beauté et non des blocs de ciment ».
Après un interlude animé par la soprano Samar Salamé, qui a interprété avec émotion le célèbre Ave Maria de Schubert, l'évêque François Eid a pris la parole pour évoquer le souvenir de Habib Salamé, qu'il a bien connu lorsqu'il était lui-même recteur de l'université. « Il me disait que chaque idée exécutée meurt, tandis qu'une idée constamment développée reste vivante », a confié le représentant du patriarche maronite, affirmant que « Dieu lui avait fait le don de l'art et de l'intuition créatrice ».

Un architecte humaniste
C'est ensuite Fady Salamé, architecte, qui a prononcé le mot de la famille. « Avant que d'être des axes, des murs, des volumes et des espaces, les projets de Habib Salamé existaient dans son esprit sous forme de murmures, de pensées, de sons et de couleurs », a-t-il dit, soulignant que son père « relevait sans hésitation les défis, confiant et convaincu que tout est possible quand on a la passion ». « Son architecture est grandiose en ce qu'elle est humaniste », a ajouté M. Salamé, précisant que le disparu « façonnait l'habit non seulement en fonction du corps mais aussi et surtout en fonction des aspirations et du devenir de son prochain ».
En prélude aux différents témoignages apportés, l'assistance a pu visionner un film dans lequel le journaliste Marcel Ghanem a brossé le portrait émouvant de l'architecte dont il a retracé avec précision le parcours professionnel.
En clôture de l'événement, tous les présents se sont dirigés vers les jardins de la NDU pour découvrir ensemble la statue de Habib Salamé, érigée à l'endroit même où, en 1994, la première pierre avait été posée et « sous laquelle Michel Eddé, alors ministre de l'Éducation, avait placé une icône religieuse », selon les dires mêmes du recteur de l'université. Le monument commémoratif est une magnifique œuvre d'art réalisée en un temps record de deux mois par le célèbre sculpteur Pierre Karam à travers laquelle le souvenir de celui qui a donné vie au campus universitaire restera vivant.

L'Université Notre Dame de Louaïzé (NDU) a organisé jeudi une cérémonie de lever du voile sur le mémorial de Habib Salamé, un virtuose de l'architecture décédé il y a un an, qui dans le cadre de son riche palmarès professionnel avait, dès 1994, conçu les plans du campus de l'établissement universitaire, qui s'étend sur plusieurs hectares dans la région de Zouk Mosbeh.Accueillies...

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Samar Salamé a interprété avec émotion l'Ave Maria de Schubert : Ave Maria Reine des cieux ! Vers toi s'élève ma prière Je dois retrouver grâce à tes yeux. C'est toi Vierge Sainte, en toi que j'espère Mon fils consolait ma misère Il souffre, hélas ! Il est mourant Comprends mes pleurs, toi qui fut mère Rends-moi, rends-moi mon pauvre enfant ! Ave Maria

Un Libanais

17 h 46, le 22 avril 2017

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  • Samar Salamé a interprété avec émotion l'Ave Maria de Schubert : Ave Maria Reine des cieux ! Vers toi s'élève ma prière Je dois retrouver grâce à tes yeux. C'est toi Vierge Sainte, en toi que j'espère Mon fils consolait ma misère Il souffre, hélas ! Il est mourant Comprends mes pleurs, toi qui fut mère Rends-moi, rends-moi mon pauvre enfant ! Ave Maria

    Un Libanais

    17 h 46, le 22 avril 2017

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