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Auto - Salon de Shanghai

L’« offensive SUV » est lancée

Les constructeurs occidentaux s'adaptent à un marché chinois devenu plus exigeant.

La toute nouvelle Ford Mustang. Johannes Eisele/AFP

Réunis à Shanghai cette semaine, les constructeurs se montrent optimistes sur les perspectives du vaste marché chinois, en dépit du tassement des ventes et de la rivalité des marques locales. Leur recette pour résister : une offre enrichie en 4 x 4 urbains (SUV) et autos électriques, qui sont venus en vedettes dans la capitale économique chinoise.
L'ampleur du Salon automobile de Shanghai, qui s'est ouvert mercredi avec des centaines d'exposants sur deux niveaux, illustre l'importance du marché chinois, le premier du globe, passé en une génération du néant au quart des ventes mondiales. Quelque 24,38 millions de voitures individuelles ont été écoulées en Chine en 2016, marquant une spectaculaire croissance de 15 %, à la faveur d'un rabais de TVA sur les petites cylindrées. Mais cet avantage a fondu début janvier, faisant durement trébucher les ventes dans la foulée : « Réaction logique », selon Jochem Heizmann, patron de Volkswagen en Chine, qui parie néanmoins sur « une progression annuelle du marché de 4 à 5 % ». Pour sa part, le cabinet IHS anticipe une stabilisation cette année, avant une baisse l'an prochain. Pour autant, la Chine conserve un potentiel de croissance immense : si les métropoles côtières sont saturées, les provinces de l'intérieur restent sous-équipées – on compte environ 120 véhicules pour 1 000 habitants en Chine, contre 600 en Europe, selon le cabinet Accenture. « Nous restons résolument optimistes », résume David Schoch, directeur pour la Chine de Ford.

Des Chinoises triomphantes
Si tous s'accordent sur la résilience du marché chinois, qui en profitera ? Les constructeurs étrangers voient leur domination s'éroder face aux concurrents locaux (SAIC, BAIC, Great Wall, Changan, etc.), qui accaparent 45 % du marché grâce à des gammes de SUV plébiscitées par le public. Seules les marques haut de gamme – à l'image d'Audi, de Mercedes ou de BMW – semblent à l'abri. « Le gros de la population gagne en prospérité et le désir d'une expérience automobile premium ne fléchit pas. Cela fait cinq ans qu'on prédit que la fête est finie, mais cela n'arrive pas », sourit le directeur de Mercedes en Chine, Hubertus Troska. Même constat chez Volvo Cars : « Nous sommes bien placés grâce à notre positionnement sur le haut de gamme et les SUV. Mais ceux qui visent le marché de masse et la compétitivité par les prix, ils boivent la tasse », confirme Hakan Samuelsson, directeur général du fabricant suédois.
Coincés entre l'essor des SUV chinois et les marques de luxe, les constructeurs de moyenne gamme voient leur espace se réduire. En témoignent les déboires du groupe français PSA (marques Peugeot, Citroën et DS) qui, faute d'avoir anticipé le tournant du SUV, a vu ses ventes s'effondrer de 16 % l'an dernier. Seule solution : adapter continuellement son offre pour retenir les acheteurs. Ainsi, en premières mondiales réservées au Salon de Shanghai, Citroën a dévoilé son 4 x 4 urbain C5 Aircross, tandis que Volkswagen exposait son crossover T-Roc dans le cadre d'une « offensive SUV ». Ford lançait, lui, son pick-up Ranger – « extension naturelle » des SUV. Se concentrer sur les SUV s'avère gagnant, car le segment « explose », commente François Provost, patron de Renault en Asie. Le fabricant français a inauguré en 2016 sa première usine chinoise, où sont assemblés les 4 x 4 urbains Kadjar et Koleos, et entend doubler cette année ses ventes en Chine.
Les voitures électriques ou hybrides sont également à l'honneur, alors que Pékin envisage d'imposer aux constructeurs d'ambitieux quotas de véhicules propres. Du coup, Volkswagen va s'associer avec le fabricant chinois JAC pour lancer ses premiers véhicules propres en Chine dès 2018 ; et Volvo a confirmé qu'il introduirait en 2019 sa première voiture 100 % électrique. Mais là encore, la concurrence locale s'aiguise, dans un marché de l'électrique dominé de façon écrasante par les marques chinoises et où percent désormais de tapageuses start-up high-tech. On peut donc admirer à Shanghai divers prototypes électriques ou hybrides : des exercices de Lynk & Co. (groupe chinois Geely), MG, Skoda, Qoros ou encore Audi.

Source : AFP

Réunis à Shanghai cette semaine, les constructeurs se montrent optimistes sur les perspectives du vaste marché chinois, en dépit du tassement des ventes et de la rivalité des marques locales. Leur recette pour résister : une offre enrichie en 4 x 4 urbains (SUV) et autos électriques, qui sont venus en vedettes dans la capitale économique chinoise.L'ampleur du Salon automobile...

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