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Liban

Les milieux politiques divisés

Les frappes US contre la base d'al-Chaayrate, dans la province centrale de Homs, a de toute évidence divisé hier la classe politique libanaise.
En marge de la séance parlementaire, place de l'Étoile, le Premier ministre Saad Hariri a lié l'opération US à l'usage des armes chimiques dans la région, « inacceptable pour les États-Unis », estimant que le « régime syrien avait frappé des enfants, des femmes et des personnes du troisième âge qui n'ont rien fait avec des armes chimiques ». Dans un entretien à la chaîne al-Jazeera, l'ancien président de la République Amine Gemayel a estimé que cet événement devrait pousser toutes les parties « à trouver une solution définitive à la tragédie syrienne sur base de la stabilité, la démocratie et les droits de l'homme ». « Le régime actuel n'est plus une constante dans l'avenir de la Syrie », a-t-il ajouté, appelant à sanctuariser le Liban de la crise – « mission qui revient principalement au Hezbollah, partie au conflit syrien ». Quant à l'ancien ministre de la Justice Achraf Rifi, il a exprimé sans ambages son « appui total à toute démarche de la communauté internationale pour sauver la Syrie » du régime Assad, « qui ne représente pas la Syrie et son peuple ».
Pour leur part, les partisans du camp syro-iranien sont montés au créneau pour condamner l'opération, à commencer par le Hezbollah qui a estimé dans un communiqué que « ce nouveau crime montre la détermination de l'administration US à poursuivre sur la voie de son agression perpétuelle (...) face à notre oumma, au service de l'entité sioniste et pour réaliser ses visées dans la région. Ces attaques injustes n'auront aucun effet sur le moral de l'armée syrienne, qui remporte victoire après victoire contre les terroristes soutenus par les États-Unis et leurs alliés dans plusieurs régions de Syrie ». « Elles n'auront, non plus, aucune répercussion négative sur l'axe de la résistance qui soutient l'État syrien dans sa guerre contre le terrorisme », note le communiqué, avant d'ajouter que « cet acte idiot de l'administration Trump ouvrira la voie à une grande et dangereuse tension dans la région et compliquera la situation sur la scène internationale ».
Le mouvement Amal, le parti Baas, le Parti syrien national social, les partis dits « nationaux », le président du Conseil supérieur chiite, le cheikh Abdel Amir Kabalan, l'ancien président de la République Émile Lahoud, l'ancien Premier ministre Sélim Hoss et d'autres formations et personnalités prosyriennes ont également abondé dans le même sens.

Les frappes US contre la base d'al-Chaayrate, dans la province centrale de Homs, a de toute évidence divisé hier la classe politique libanaise.En marge de la séance parlementaire, place de l'Étoile, le Premier ministre Saad Hariri a lié l'opération US à l'usage des armes chimiques dans la région, « inacceptable pour les États-Unis », estimant que le « régime syrien...

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