Un navigateur britannique traversera l’Atlantique sur un bateau « phénicien »

« Traverser l'Atlantique jusqu'au continent américain sur la Route des Phéniciens » est l'ambitieux projet du capitaine britannique Philip Beale, qu'il compte concrétiser, avec la collaboration de l'Association internationale pour la sauvegarde de Tyr, à bord d'un navire rappelant les bateaux de nos ancêtres. Le projet a été annoncé au cours d'une conférence de presse qu'il a récemment tenue au ministère de l'Information, en présence des ministres de l'Information, Melhem Riachi, et du Tourisme, Avédis Guidanian, et de Maha el-Khalil Chalabi, présidente de l'AIPST et ambassadrice de bonne volonté de l'Unesco.
M. Riachi a estimé que la traversée maritime va « consolider l'histoire du Liban et de sa civilisation dans le monde » et a regretté qu'elle n'ait pas été organisée depuis longtemps par des Libanais. Son collègue du Tourisme a pour sa part jugé que c'est l'État qui aurait dû prendre cette initiative. « Aujourd'hui, nous essayons autant que possible d'aider moralement et matériellement. Nous suivrons cette traversée vers le continent américain de son début à sa fin, et nous fournirons au capitaine Beale une lettre officielle afin de lui faciliter la tâche dans tous les ports internationaux », a ajouté M. Guidanian.
Quant à Maha el-Khalil Chalabi, elle a relevé que la traversée de l'Atlantique compte parmi les projets pilotes qui « attirent l'attention sur tout ce que le Liban a apporté à la civilisation humaine ». Selon ses explications, le capitaine Beale est parvenu, « au terme de longues et sérieuses recherches, à la conclusion que les Phéniciens ont été les premiers à traverser l'Atlantique jusqu'au continent américain, longtemps avant Christophe Colomb ». « Il cherche par sa traversée à démontrer que les Phéniciens possédaient suffisamment de moyens techniques et d'expérience en navigation pour pouvoir traverser l'océan », a-t-elle poursuivi.
Le capitaine s'est fait aider par des artisans d'Aradus (Arwad, en Syrie) pour construire un navire suivant la technique phénicienne utilisée jadis à Tyr, à Jbeil, à Saïda ainsi que dans d'autres cités côtières méditerranéennes. Le capitaine Beale s'appuiera dans sa traversée sur les données recueillies tout au long de ses recherches, surtout à la suite de la découverte de nombreux vestiges phéniciens dans les îles Canaries et sur les côtes africaines donnant sur l'Atlantique.