Samy Gemayel : Profitons de l’instant pour mettre en place de vraies réformes

Le chef du parti Kataëb, le député Samy Gemayel, a remercié hier tous les Libanais – citoyens, société civile, membres de partis et indépendants – qui se sont mobilisés « pour réaliser un rêve qui nous taraude depuis longtemps, celui de l'État de droit », unis « sous les couleurs du drapeau libanais ».
« Le peuple, toutes communautés, appartenances et partis confondus, a réussi à suspendre la décision d'imposer des taxes injustes à son encontre. Cette réalisation appartient au peuple », a indiqué M. Gemayel, dans une conférence de presse à Saïfi, en soirée. « Notre plus grand exploit aujourd'hui est d'avoir rétabli notre confiance en nous-mêmes. Le peuple a de nouveau confiance qu'il est capable et qu'il n'est pas marginalisé », a-t-il souligné. « Ce sont des pères et des mères, des familles libanaises qui sont descendus dans la rue pour exprimer leur attachement à vivre au Liban, pour dire qu'ils ne se résigneront pas », a-t-il ajouté, appelant « les Libanais, la société civile et le pouvoir à assumer la responsabilité de l'instant historique dans lequel nous sommes aujourd'hui ».
Il a souhaité que ce soit l'occasion « d'entendre le cri du peuple uni pour passer à la réforme réelle », estimant que les propos exprimés dans la rue n'étaient dirigés contre personne de particulier. « Tout ce que les gens veulent, c'est la réforme et la fin du gaspillage et de la corruption. Ils veulent l'édification de l'État, pas un règlement de comptes. Profitons de cette chance pour mettre en place de vraies réformes. Prenons la décision d'édifier l'État de droit réel pour que les gens n'émigrent pas. Donnons leur chance aux jeunes qui triment dur pour vivre dans ce pays. »
Samy Gemayel a enfin appelé à ne pas réitérer les erreurs commises par le mouvement civil il y a deux ans, en multipliant les objectifs. « Nous nous sommes fixés un seul objectif et avons réussi à stopper une décision injuste. S'ils persistent dans leur décision, nous serons à l'affût », a-t-il conclu.