Angela Merkel a appris le scandale du "dieselgate" par la presse

Angela Merkel a confié avoir appris par la presse l'existence du scandale du trucage des émissions polluantes de véhicules à moteur diesel construits par Volkswagen.

Entendue mercredi par une commission d'enquête du Bundestag, la chancelière allemande a précisé avoir appris l'information dans la presse le 19 septembre 2015 et le surlendemain de la bouche de son ministre des Transports, Alexander Dobrindt.

VW a admis en septembre 2015 avoir équipé des centaines de milliers de véhicules commercialisés aux Etats-Unis avec un dispositif de trucage des tests anti-pollution.

Onze millions d'autres véhicules pourraient être concernés par ce scandale pour lequel l'entreprise a écopé aux Etats-Unis d'une amende de 4,3 milliards de dollars (4,1 milliards d'euros), un record pour un constructeur automobile.

"Je ne l'ai su que grâce aux articles dans la presse", a expliqué Angela Merkel aux députés. Elle a ajouté s'être ensuite entretenue au téléphone avec Martin Winterkorn, à l'époque président du directoire de VW, "probablement le 22 septembre", sans en apprendre davantage.

Ancienne ministre de l'Environnement, Angela Merkel a déploré que Volkswagen, un des étendards de l'industrie allemande, ait pu tromper les autorités américaines.

"Ce qui est regrettable, c'est que les représentants de VW n'aient pas dit la vérité à l'agence américaine de l'environnement", a-t-elle dit. "Les Américains ont leurs propres normes et elles n'ont pas été respectées."

La commission d'enquête du Bundestag a été créée en juillet à l'initiative de partis d'opposition qui reprochent au gouvernement de ne pas avoir été assez strict envers l'industrie automobile.

Angela Merkel a dit mercredi ne pas avoir l'impression que les autorités allemandes aient pu commettre des erreurs ou des négligences. Elle a dit ignorer pourquoi le scandale n'avait pu être révélé en premier lieu en Allemagne.