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Moyen Orient et Monde - France / Présidentielle

Au Trocadéro, pari gagné pour Fillon qui exclut de se retirer

Plusieurs dizaines de milliers de partisans du candidat de la droite se sont réunis près de la tour Eiffel.

Le candidat de droite, François Fillon, entouré de ses partisans hier, au Trocadéro. Geoffroy Van Der Hasselt/AFP

Sous pression intense de la droite, qui tente de négocier son retrait, François Fillon a exclu hier de retirer sa candidature à la présidentielle en France. « Ma candidature est toujours soutenue par une majorité d'électeurs de droite et du centre, c'est ce que je crois et je l'ai démontré cet après-midi », a déclaré hier soir François Fillon au journal télévisé de la chaîne publique France 2, après avoir rassemblé plusieurs dizaines de milliers de partisans près de la tour Eiffel à Paris. Le candidat a affirmé que « 200 000 personnes » s'étaient rassemblées au Trocadéro pour le soutenir, mais selon la police cette place proche de la tour Eiffel peut contenir environ 40 000 personnes.

« Personne ne peut aujourd'hui m'empêcher d'être candidat (...). Le projet qui est le mien est le seul qui puisse permettre le redressement national », a-t-il insisté, tout en assurant qu'il n'était « pas autiste » et qu'il voyait bien les difficultés auxquelles il était confronté.

Inquiets de sondages donnant désormais leur ex-champion éliminé dès le premier tour, le 23 avril, devancé par la dirigeante d'extrême droite Marine Le Pen et Emmanuel Macron, ancien ministre du président socialiste François Hollande repositionné au centre, quelque 260 élus lui ont retiré leur soutien.

Une réunion du comité politique du parti de M. Fillon, Les Républicains, doit avoir lieu ce soir « pour évaluer la situation », en raison du scandale provoqué par les salaires perçus par sa femme Pénélope et deux de ses enfants pour des emplois présumés fictifs d'assistants parlementaires, qui devrait prochainement valoir au candidat conservateur d'être inculpé.Christian Estrosi et Valérie Pécresse, présidents des conseils régionaux de Paca et d'Île-de-France, ont annoncé séparément, hier, leur intention de rencontrer, au côté de Xavier Bertrand, François Fillon aujourd'hui afin de trouver une issue à la crise que traverse la droite à l'approche de la présidentielle. Christian Estrosi avait annoncé auparavant qu'Alain Juppé pourrait être le meilleur recours en cas de « plan B ». « Restaurer l'unité de la droite et du centre, c'est la responsabilité de François Fillon. Nous voulons lui en parler demain », a pour sa part déclaré via Twitter l'ex-ministre, qui a soutenu successivement Alain Juppé et François Fillon, en citant elle aussi Xavier Bertrand.

Reconnaissant avoir commis des erreurs, François Fillon, qui a fêté samedi son 63e anniversaire, a réaffirmé devant ses fidèles qu'il était un homme « honnête » qui avait « passé sa vie au service de l'intérêt général ». S'il a dénoncé une « chasse à l'homme », il a aussi atténué le ton de ses critiques envers la justice.

 

(Lire aussi : Isolé, Fillon reste sourd aux appels de retrait)

 

« Fillon, tiens bon ! »
« Je vous dois des excuses, dont celle de devoir défendre mon honneur et celui de mon épouse alors que l'essentiel est pour vous comme pour moi de devoir défendre notre pays », a martelé d'une voix assurée mais parfois blanche celui qui affronte de multiples défections dans son propre camp à 49 jours du premier tour du scrutin. Le champion de la droite « joue la rue pour sauver sa candidature », estime à cet égard le journal Le Monde.

« Je sais bien, croyez-le, quelle est ma part de responsabilité dans cette épreuve. Au-delà des trahisons, du calendrier judiciaire, de la campagne de dénigrement, c'est bien par ma faute que ce projet que je porte, auquel je crois, auquel vous croyez, rencontre de si formidables obstacles », a-t-il dit.
« Fillon, tiens bon, la France a besoin de toi ! », ont scandé ses partisans dans une marée de drapeaux bleu-blanc-rouge.

Son épouse Pénélope l'a rejoint sur la tribune à la fin de son discours. Cette femme discrète est sortie de son silence dans une longue interview hier. Elle a assuré avoir effectué des « tâches très variées » en tant que collaboratrice parlementaire et avoir conseillé à son mari de « continuer jusqu'au bout ».

 

(Lire aussi : Penelope Fillon sort de son silence et apporte un soutien total à son mari)

 

Ces derniers jours, plusieurs personnalités de son camp ont appelé François Fillon à laisser sa place à Alain Juppé, le maire de Bordeaux et ancien Premier ministre, qu'il avait battu au second tour de la primaire en novembre. Alain Juppé, 71 ans, a fait savoir qu'il ne se « défilerait pas » mais à condition que « François Fillon se retire de lui-même ». Il a parlé avec l'ancien président Nicolas Sarkozy samedi soir pour étudier « les sorties de crise », et annoncé une déclaration à la presse prévue pour ce matin. « Ils veulent le "débrancher", c'est la guerre », a confié un ancien ministre resté fidèle à M. Fillon. « Le compte à rebours a commencé », titrait hier le quotidien Le Parisien.

Enfin, selon un sondage Kantar Sofres OnePoint pour LCI et Le Figaro publié hier soir, François Fillon n'obtiendrait que 17 % des suffrages, Emmanuel Macron serait stable à 25 % et Marine Le Pen perdrait un point à 26 %.
En revanche, dans le cas d'une candidature d'Alain Juppé qui obtiendrait 24,5 % des voix, Emmanuel Macron n'obtiendrait que 20 % des voix et ne serait pas qualifié pour le second tour. Marine Le Pen se maintiendrait en tête à 27 %.

 

 

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TOUS CES SONDAGES SONT PILOTES ! ET LE COMPLOT SOCIALO-GAUCHISTE EST EN MARCHE...

LA LIBRE EXPRESSION

08 h 58, le 06 mars 2017

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Commentaires (1)

  • TOUS CES SONDAGES SONT PILOTES ! ET LE COMPLOT SOCIALO-GAUCHISTE EST EN MARCHE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 58, le 06 mars 2017

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