Wall Street ouvre à des records, saluant le discours de Trump

Wall Street a ouvert en hausse mercredi, se relançant à des niveaux sans précédent après un discours bien accueilli de Donald Trump: le Dow Jones prenait 0,94%, dépassant pour la première fois 21.000 points, et le Nasdaq 0,84%.

Vers 14H35 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average gagnait 194,88 points à 21.007,12 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 48,72 points à 5.874,16 points. L'indice élargi S&P 500 avançait de 18,10 points, soit 0,77%, à 2.381,74 points.
Mardi, la Bourse de New York avait un peu baissé par prudence avant le discours du président américain devant le Congrès: l'indice Dow Jones Industrial Average avait perdu 0,12%, mettant fin à une série historique de records, et le Nasdaq, à dominante technologique, 0,62%.

"Le discours tenu hier soir par le président Donald Trump, devant le Congrès, semble provoquer une réaction positive", ont mis en avant dans une note les experts de la maison de courtage Charles Schwab.

Le président républicain a prononcé mardi soir un discours largement dans le sens de promesses économiques qui ont déjà fait flamber les indices à des records: il a promis de consacrer mille milliards de dollars aux infrastructures américaines et a réitéré son souhait de mettre en oeuvre une réforme fiscale "historique".

Certains analystes remarquaient tout de même que M. Trump n'a guère donné de nouveaux détails sur ses intentions et soulignaient que d'autres éléments pouvaient contribuer à la bonne humeur générale, dont l'annonce d'une accélération inattendue de l'activité manufacturière en Chine en février.

Autre dominante du marché mercredi, les investisseurs se remettaient soudainement à croire à l'éventualité d'une hausse des taux par la Réserve fédérale (Fed) dès sa prochaine réunion en mars.
"Une interview de (William) Dudley, président de l'antenne de New York, a été diffusée hier soir par CNN et a changé la donne", M. Dudley jugeant justifié un resserrement rapide alors qu'il est connu pour être attentiste, a rapporté Jim O'Sullivan, de HFE. "Maintenant, on peut s'attendre à une hausse des taux, à moins que les indicateurs se révèlent bien plus mauvais que prévu".

Pour l'heure, les nombreuses statistiques américaines du jour ne semblaient pas apporter de tels bouleversements: l'inflation a notamment accéléré en janvier pour atteindre son plus haut niveau en presque quatre ans et a frôlé la cible de 2% de la Fed, selon l'indice PCE publié mercredi par le département du Commerce.
Les investisseurs doivent encore digérer un indice sur l'activité industrielle ce mois-ci et le "livre beige" de la Fed sur la conjoncture économique ces dernières semaines.

Le marché obligataire reculait nettement, le rendement des bons du Trésor à 10 ans montant à 2,454%, contre 2,387% mardi soir, et celui des bons à 30 ans à 3,056%, contre 2,993% précédemment.