Le secrétaire d'Etat américain peut-être bientôt en Chine

Le plus haut diplomate chinois Yang Jiechi a invité mardi le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson à Pékin, lors de leur première rencontre à Washington pour resserrer les liens entre les deux premières puissances mondiales.

Le conseiller d'Etat chinois, qui supplante le ministre des Affaires étrangères, a officiellement proposé à M. Tillerson de se rendre en Chine. Ce dernier lui a "fait part de son intérêt pour une telle visite dans un proche avenir", selon le compte rendu qu'en a fait le département d'Etat américain.

Les deux hommes se sont vus dans la matinée au ministère des Affaires étrangères à Washington et "ont discuté de l'importance d'améliorer et de conserver une relation économique qui soit mutuellement bénéfique aux deux premières économies de la planète". Ils sont également tombés d'accord sur "l'importance d'une relation bilatérale constructive et d'échanges réguliers à haut niveau entre les Etats-Unis et la Chine".
Enfin, MM. Tillerson et Yang ont parlé de sujets qui inquiètent les deux pays, notamment le programme nucléaire de la Corée du Nord.

Lundi soir, des diplomates des pays alliés - Etats-Unis, Japon, Corée du Sud - s'étaient réunis à Washington pour serrer la vis contre Pyongyang, évoquant des sanctions éventuelles contre ses programmes nucléaire et de missiles balistiques.

Simultanément, le conseiller d'Etat Yang, dont le pays est le principal allié de la Corée du Nord, avait brièvement rencontré à la Maison Blanche le président américain Donald Trump et plus longuement son nouveau conseiller à la sécurité nationale H.R. McMaster.

Après une période de tensions provoquées par les propos de Donald Trump sur la concurrence économique chinoise et sur Taïwan, les deux premières puissances économiques mondiales semblent se rapprocher.
Selon le ministère chinois des Affaires étrangères, les deux pays "sont en contact étroit" sur la possibilité d'un sommet entre M. Trump et le président Xi Jinping.
Toutefois, outre la Corée du Nord, les sources de tension ne manquent pas, entre les prétentions de Pékin en mer de Chine méridionale ou les velléités de Donald Trump de taxer les importations chinoises.

Mais Pékin semble décidé à remettre la relation avec Washington dans une perspective de long terme: comme l'a noté l'agence Chine nouvelle, la visite de M. Yang coïncide avec le 45e anniversaire du voyage historique en Chine du président américain de l'époque, Richard Nixon. Cette visite avait scellé le rapprochement entre les deux puissances contre un adversaire soviétique commun.