Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - France

Fillon dénonce une « quasi-guerre civile » et suscite l’ironie du gouvernement

Le FN et une faction des Républicains ont relancé hier leurs attaques sur le patrimoine de Macron.

Le candidat de la droite à l’élection présidentielle française, François Fillon, a évoqué dimanche un « climat de quasi-guerre civile » en France.Charles Platiau/AFP/POOL

Le candidat de droite à la présidentielle, François Fillon, a évoqué un « climat de quasi-guerre civile » en France, à la suite d'incidents durant la campagne. « J'accuse solennellement le Premier ministre et le gouvernement de ne pas assurer les conditions d'un exercice serein de la démocratie. Ils portent une très lourde responsabilité en laissant se développer dans le pays un climat de quasi-guerre civile qui ne peut que profiter aux extrêmes », a estimé M. Fillon dans un communiqué publié dimanche, à moins de deux mois du premier tour le 23 avril.
Le candidat conservateur a de nouveau dénoncé hier « la passivité du gouvernement face à ces violences », lors d'un déplacement en région parisienne. Sous la pression de la justice en raison de soupçons d'emplois fictifs présumés ayant bénéficié à des proches, François Fillon a vu plusieurs de ses déplacements perturbés par des opposants l'invectivant ou l'accueillant avec des concerts de casseroles.
Le Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve a « regretté » hier les propos de François Fillon. « Employer le terme de quasi-guerre civile quand on est un responsable politique éminent et qu'on sait quel est le niveau de mobilisation des forces de sécurité dans notre pays, ça n'est tout simplement pas responsable », a-t-il fait valoir. « Je peux comprendre que certains candidats soient tentés de dissimuler derrière des polémiques une difficulté à faire campagne », a-t-il ajouté.
« Franchement, quasi-guerre civile... Hier, il nous disait "coup d'État institutionnel". Et demain, il nous dit quoi ? Extermination des programmes ? Holocauste des candidats ? » a également ironisé le garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas en référence aux accusations de M. Fillon.

Critiques balayées
Parallèlement, le Front national et une faction des Républicains ont relancé hier leurs attaques sur le patrimoine de leur adversaire principal, Emmanuel Macron. Le vice-président du FN, Florian Philippot, interrogé par BFMTV, a ainsi invité la presse à interroger l'ancien ministre de l'Économie sur ce qu'il a fait des revenus perçus quand il était à la banque Rothschild, de septembre 2008 à mai 2012. Emmanuel macron a déclaré à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) « un patrimoine faible, très faible, inférieur à la moyenne des Français », soutient le conseiller de la présidente et candidate du FN, Marine Le Pen. « Or M. macron a gagné plus de trois millions d'euros (...) quand il était chez Rothshild », a-t-il ajouté. « Je pose une question : "Comment on explique cette disproportion entre ce qu'il a gagné et ce qui apparaît dans son patrimoine ?" » Florian Philippot s'est référé au blogueur controversé Olivier Berruyer, qui décortique sur son site Les-crises.fr les déclarations de patrimoine d'Emmanuel Macron et s'interroge sur la façon dont il a dépensé 1,8 million d'euros après impôts. Le député LR Jacques Myard renvoie pour sa part à ce site dans un communiqué de presse sous le titre : « Quel est le patrimoine du candidat Emmanuel Macron ? »
Autant d'insinuations balayées par l'entourage du fondateur et candidat du mouvement « En Marche ! », dont la percée dans les derniers sondages paraît affoler les états-majors des autres candidats, de la gauche à l'extrême droite. « Leurs chiffres sont faux. Ils n'incluent ni la fiscalité ni les prêts qu'Emmanuel Macron a remboursés sur la période », a dit à Reuters un membre du premier cercle de son équipe de campagne. « On est parfaitement tranquille. Emmanuel Macron est le plus insoupçonnable de tous les candidats. » Emmanuel Macron n'entend pas à ce stade répondre aux questions de ses adversaires sur l'usage personnel ou familial qu'il a fait de ses revenus, ce qui relève de sa vie privée, a dit le même proche interrogé par Reuters.
En attendant, trois sondages publiés coup sur coup dimanche et lundi confirment la poussée du candidat d'En Marche !, qui distance désormais François Fillon dans les intentions de vote au premier tour de la présidentielle et se rapproche de Marine Le Pen.

(Sources : agences)

Le candidat de droite à la présidentielle, François Fillon, a évoqué un « climat de quasi-guerre civile » en France, à la suite d'incidents durant la campagne. « J'accuse solennellement le Premier ministre et le gouvernement de ne pas assurer les conditions d'un exercice serein de la démocratie. Ils portent une très lourde responsabilité en laissant se développer dans le pays un...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut