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Moyen Orient et Monde - Syrie

Combats entre factions rivales à Idleb

Au moins 9 civils tués hier dans des bombardements de l'armée turque à al-Bab

Des combattants rebelles appuyés par Ankara, le 15 février 2017, près d’al-Bab, en Syrie. Rafat Ahmad/AFP

Des affrontements continuaient hier d'opposer des groupes jihadistes rivaux dans la province d'Idleb, a indiqué hier une ONG syrienne. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), le groupe jihadiste Jund al-Aqsa avait déjà exécuté lundi par balles 41 de ses adversaires dans la localité de Khan Cheikhoun, mais leur mort n'a été confirmée qu'hier.
Une guerre d'influence oppose depuis plusieurs jours les extrémistes de Jund al-Aqsa à Fateh al-Cham (ex-Front al-Nosra, branche syrienne d'el-Qaëda) et ses alliés dans la province d'Idleb (Nord-Ouest), aux mains des rebelles et jihadistes. Fateh al-Cham combat aux côtés de groupes rebelles sous la bannière du front « Tahrir al-Cham » et les combats se sont étendus à la province voisine de Hama. Depuis lundi, 125 combattants ont été tués, dont les 41 exécutés, a précisé l'ONG.
En octobre 2016, Fateh al-Cham avait annoncé avoir repris sous son aile Jund al-Aqsa, un groupe désigné comme « entité terroriste » par Washington et détesté des rebelles. Mais il y a près d'un mois, il revenait sur sa décision et chassait le groupuscule de ses rangs. En janvier 2017, Fateh al-Cham s'était affronté avec d'autres groupes rebelles durant dix jours également dans la province d'Idleb, et des dizaines de combattants avaient été tués. Ces combats illustrent la bataille acharnée de ces groupes pour la prééminence dans une province qui échappe au régime. Ces groupes, un temps alliés, avaient combattu ensemble les forces du régime de Bachar al-Assad, qu'ils avaient chassées en 2015 de la province d'Idleb. Mais depuis janvier, ils sont pris dans une lutte d'influence, chaque alliance tentant de prendre l'ascendant sur l'autre.
Le groupe jihadiste État islamique, lui, n'est pas lié à ces groupes, mais il occupe également des régions du Nord syrien, notamment la ville d'al-Bab.

Fuir Raqqa
Au moins neuf civils ont d'ailleurs été tués hier dans de nouveaux bombardements de l'armée turque sur cette ville, a indiqué l'OSDH. Ankara n'a pas parlé de la mort de civils mais affirmé que « 13 terroristes » avaient péri dans les bombardements terrestres et aériens contre « des dizaines de positions de l'EI » à al-Bab, selon l'agence officielle Anadolu. Trois femmes figurent parmi les neuf victimes civiles, a précisé l'OSDH, en soulignant que « les raids et les bombardements turcs ont tué 45 civils dont 18 enfants et 14 femmes ces dernières 48 heures ». Les forces turques sont entrées dans cette ville de 100 000 habitants, et le Premier ministre Binali Yildirim a affirmé qu'une grande partie était désormais « sous contrôle » turc. L'OSDH a cependant assuré que les forces turques y avaient fait peu de progrès.
Par ailleurs, les dirigeants de l'EI ont commencé à quitter la ville syrienne de Raqqa, leur capitale de facto, fuyant devant l'avancée de l'alliance arabo-kurde soutenue par la coalition internationale contre les jihadistes, a indiqué hier le Pentagone. « Nous commençons à voir que beaucoup de hauts dirigeants de l'EI, beaucoup de leurs cadres, commencent à quitter Raqqa », a indiqué le capitaine de vaisseau Jeff Davis, porte-parole du Pentagone. « Ils ont de toute évidence pris en compte le fait que leur fin est proche à Raqqa », a-t-il ajouté, évoquant un retrait « très organisé, très ordonné ». Avec la ville de Mossoul en Irak, Raqqa est l'autre grand objectif de la coalition internationale. Selon l'armée américaine, les jihadistes ne disposent plus que d'une seule voie, au sud-est de la ville. Située le long de la rive nord de l'Euphrate, elle relie Raqqa à Deir ez-Zor, a indiqué le capitaine Davis, restant flou sur la zone de repli des jihadistes.

(Sources : agences)

Des affrontements continuaient hier d'opposer des groupes jihadistes rivaux dans la province d'Idleb, a indiqué hier une ONG syrienne. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), le groupe jihadiste Jund al-Aqsa avait déjà exécuté lundi par balles 41 de ses adversaires dans la localité de Khan Cheikhoun, mais leur mort n'a été confirmée qu'hier.Une guerre d'influence oppose...

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