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La solution à deux Etats, "seule voie" pour les Israéliens et Palestiniens (émissaire Onu)

La solution à deux Etats reste la "seule voie" pour répondre aux aspirations des Israéliens et des Palestiniens, a affirmé jeudi l'émissaire des Nations unies pour la paix au Proche-Orient, devant le Conseil de sécurité.

Le Conseil discutait du conflit israélo-palestinien au lendemain d'une déclaration du président américain Donald Trump qui s'est écarté d'une position diplomatique de plusieurs décennies en estimant qu'une solution à deux Etats --à savoir un Etat de Palestine coexistant en paix avec Israël-- n'était pas la seule possible dans le cadre d'un accord de paix.

"La solution à deux Etats reste la seule voie pour satisfaire les légitimes aspirations nationales des deux peuples", a au contraire affirmé Nickolay Mladenov devant le Conseil de sécurité.

"Certains peuvent nourrir l'illusion que le conflit peut être +géré+ indéfiniment", a-t-il relevé. Et "que l'absence de stratégie claire pour faire progresser la paix est une stratégie en soi".

L'émissaire de l'ONU a également exhorté Israéliens et Palestiniens à "envisager l'avenir avec attention" car il pourrait, a-t-il mis en garde, être "construit sur un conflit sans fin, une montée de l'extrémisme et l'occupation" de territoires.

Marquant une rupture dans la politique américaine au Proche-Orient, M. Trump a affirmé mercredi, lors d'une conférence de presse commune à la Maison Blanche avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qu'il n'était pas arc-bouté sur la solution à deux Etats.

"Je regarde deux Etats et un Etat et si Israël et les Palestiniens sont contents, je suis content avec la solution qu'ils préfèrent. Les deux me conviennent", a précisé M. Trump.

"Les Etats-Unis favoriseront la paix et un véritable accord de paix", a-t-il promis, tout en affirmant qu'il revenait aux deux parties de négocier directement.

Ces commentaires ont enchanté la droite israélienne au pouvoir mais alarmé les Palestiniens.

Le Royaume-Uni, la France et la Suède ont réaffirmé jeudi leur soutien à la formule à deux Etats.

"Il est très dangereux de s'écarter de l'idée de solution à deux Etats, en particulier avant d'avoir quelque chose de viable comme alternative", a commenté l'ambassadeur suédois Olof Skoog, dont le pays a d'ores et déjà reconnu l'Etat palestinien. "Nous ne voyons actuellement pas d'alternative viable", a-t-il dit à la presse, avant la réunion du Conseil.

Matthew Rycroft, ambassadeur britannique, a assuré que son gouvernement "continue de penser que la meilleure solution pour la paix au Proche-Orient est la solution à deux Etats".

Son homologue français François Delattre a partagé la position suédoise, ajoutant que "si la perspective d'un Etat palestinien devait disparaître, ce serait la porte ouverte à plus d'extrémisme et plus de terrorisme".

La solution à deux Etats reste la "seule voie" pour répondre aux aspirations des Israéliens et des Palestiniens, a affirmé jeudi l'émissaire des Nations unies pour la paix au Proche-Orient, devant le Conseil de sécurité.
Le Conseil discutait du conflit israélo-palestinien au lendemain d'une déclaration du président américain Donald Trump qui s'est écarté d'une position diplomatique...