Le président américain Donald Trump demande à Israël de se montrer « raisonnable en ce qui concerne la paix », ajoutant que la création d'implantations juives sur les terres palestiniennes ne favorise pas un règlement du conflit, dans une interview publiée hier par Israel Hayom. Ce quotidien gratuit appartient au magnat américain des casinos Sheldon Adelson, partisan du Premier ministre Benjamin Netanyahu et donateur du Parti républicain américain. « Je veux qu'Israël soit raisonnable en ce qui concerne la paix. Je veux voir cette paix arriver », a déclaré le président américain. « J'aimerais un certain degré de bon sens de la part des deux parties. »
La nouvelle administration américaine a jusqu'ici réagi modérément aux annonces par Israël de la prochaine construction de 6 000 logements de colons dans les territoires occupés de Cisjordanie et de Jérusalem-Est. La Maison-Blanche n'a pas non plus joint sa voix aux condamnations par l'ONU et plusieurs pays comme la France du vote par le Parlement israélien d'une loi légalisant rétroactivement 4 000 logements de colons construits sur des terrains privés appartenant à des Palestiniens.
Mais Donald Trump, qui pendant sa campagne avait multiplié les signes favorables à Israël, a adopté une attitude plus mesurée depuis son arrivée au pouvoir le 20 janvier. « (Les colonies) ne facilitent pas le processus. Je peux dire cela », dit-il à Israel Hayom. « Chaque fois qu'on prend de la terre pour des colonies, il reste moins de terres. (...) Non, je ne suis pas quelqu'un qui croit que poursuivre ces implantations soit une bonne chose pour la paix », a ajouté le président américain. Il dit que son gouvernement « examine d'autres options » concernant les colonies.
Dans Israel Hayom, M. Trump promet au grand allié israélien des relations « meilleures » qu'avec Barack Obama. Le président américain ajoute qu'il ne souhaite pas de condamnation diplomatique d'Israël sous son mandat et présente Benjamin Netanyahu comme un « homme bon » qui veut la paix.
Transfert de l'ambassade US
M. Trump a évoqué le peu de terres disponibles, laissant supposer que son administration pourrait accepter de nouvelles constructions à l'intérieur de colonies existantes. Or la construction dans les colonies en place est également inacceptable pour les Palestiniens.
Revenant sur sa promesse de transférer à Jérusalem l'ambassade des États-Unis en Israël, actuellement installée à Tel-Aviv, une décision qui pourrait enflammer le monde arabe, Trump a promis d'examiner la question, qui n'est « pas facile ».
Donald Trump rencontrera M. Netanyahu le 15 février à Washington. Ce dernier a déjà indiqué que l'Iran occuperait une bonne place dans ses entretiens mercredi prochain avec le président américain. Ils ont en commun d'être de virulents détracteurs de l'accord international conclu avec la République islamique sur ses activités nucléaires. Cet accord est « un désastre pour Israël », estime M. Trump. Le Premier ministre devrait discuter demain avec son cabinet restreint des positions qu'il présentera à Donald Trump sur l'Iran, le conflit avec les Palestiniens et les colonies, a également rapporté hier la presse israélienne.
(Sources : agences)
"Raisonnables" ?! Comment ? En laissant moins de "miettes" de Terres palestiniennes encore, au Peuple Palestinien ! Tféhhh !
19 h 07, le 11 février 2017