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Liban - Disparus

Une initiative de l’ONG Act for the Disappeared pour impliquer les nouvelles générations

Plus de trente ans après la fin de la guerre civile, le sort de milliers de Libanais disparus durant les conflits reste encore inconnu. Les familles, qui luttent depuis des décennies en quête de la vérité, ne cessent de se heurter au mur de l'indifférence, leur cause ne constituant pas une priorité pour les autorités concernées.
Or plus le temps passe, plus les chances de connaître un jour le sort de ces milliers de disparus s'amenuisent, d'autant que les familles vieillissent. Certaines ne sont même plus de ce monde.
Pour que cette cause ne tombe pas dans l'oubli, l'ONG Act for the Disappeared estime nécessaire d'impliquer la nouvelle génération dans les efforts déployés pour rassembler les informations qui pourraient contribuer à faire la lumière sur le sort des disparus. À cet effet, l'ONG lance « Bayni w baynak mafkoud » (Entre toi et moi, il y a un disparu), un projet qui a l'ambition d'« engager une nouvelle dynamique dans la quête de la vérité », précise l'ONG dans un communiqué.
Dans un premier temps, Act for the Disappeared invite des proches de personnes disparues, âgés entre 20 et 40 ans, à prendre part à des discussions sur les racines profondes du désengagement des jeunes sur ce dossier, sur leur compréhension des raisons pour lesquelles une solution n'a toujours pas été trouvée, comme sur les nouvelles solutions qu'ils désireraient explorer. Plus encore, ces jeunes pourront eux-mêmes aider à recueillir les informations sur les cas des personnes disparues.
Une première rencontre aura lieu ce samedi 11 février, de 12h à 16h, au Space 27, à Beyrouth, près de l'église Notre-Dame de Lourdes et du siège principal d'OMT (Badaro).
« En se basant sur les résultats de ces discussions, un spectacle artistique interactif sera mis en scène et présenté dans deux régions à déterminer. Il sera suivi par un forum de discussion avec la communauté sur la disponibilité des gens à faire face au passé, à assumer leurs responsabilités, à échanger des informations susceptibles d'aider à tirer au clair le sort des disparus », a précisé l'ONG dans un communiqué. « Les discussions seront dirigées de manière à créer un dialogue intergénérationnel entre la génération qui a vécu la guerre d'une part et les jeunes d'autre part », a-t-elle ajouté.
Au terme de ces forums, des jeunes des deux régions seront sélectionnés pour prendre part à un atelier de travail pour leur apprendre à collecter des informations. Les jeunes développeront par la suite une cartographie des endroits où les gens ont disparu. Celle-ci sera complétée dans l'avenir par d'autres informations provenant de différentes régions.
Pour Act for the Disappeared, ce projet est d'autant plus important que les familles n'ont pas oublié ni tourné la page. Elles ne font qu'attendre et espérer...

Plus de trente ans après la fin de la guerre civile, le sort de milliers de Libanais disparus durant les conflits reste encore inconnu. Les familles, qui luttent depuis des décennies en quête de la vérité, ne cessent de se heurter au mur de l'indifférence, leur cause ne constituant pas une priorité pour les autorités concernées.Or plus le temps passe, plus les chances de connaître un...

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