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Duterte veut envoyer les policiers "ripoux" se battre dans le Sud

Le président philippin, Rodrigo Duterte, a dit mardi vouloir envoyer les policiers corrompus combattre dans le sud de l'archipel, où sévit une rébellion islamiste, et qu'ils seraient limogés s'ils n'acceptaient pas cette mission.

S'exprimant devant 400 policiers, tous visés par des enquêtes, Rodrigo Duterte les a qualifiés "d'imbéciles, d'idiots et de fils de pute", les menaçant même de les faire passer devant un peloton d'exécution.

"Je vais vous envoyer à Basilan, y vivre deux ans. Si vous survivez, vous pourrez rentrer. Si vous y mourez, je dirai à la police de ne pas dépenser un sou pour vous ramener et de vous enterrer sur place", a-t-il lancé.

Basilan est une île méridionale de l'archipel philippin, bastion d'Abu Sayyaf, un groupe islamiste qui a accédé à la notoriété en décapitant certains de ses otages.

Quant à ceux qui refuseraient de partir à Basilan, Rodrigo Duterte les a prévenus qu'ils pouvaient démissionner.

Le chef d'Etat a retiré fin janvier la responsabilité de la lutte anti-drogue à la police philippine, la jugeant gangrénée par la corruption.

Depuis son arrivée en pouvoir en juin dernier, le président Duterte a fait de la lutte contre le trafic de drogue un élément majeur de sa politique intérieure.

Cette campagne s'est toutefois heurtée a de vives critiques, notamment d'organisations de défense des droits de l'homme qui accusent la police d'avoir procédé à un grand nombre d'exécutions sommaires.

Depuis le début de la guerre contre le trafic de drogue, plus de 7.600 personnes ont été tuées dans le pays, dont 2.555 dans le cadre d'opérations anti-drogue, les autres dans des circonstances qui font l'objet d'enquêtes.

Le président philippin, Rodrigo Duterte, a dit mardi vouloir envoyer les policiers corrompus combattre dans le sud de l'archipel, où sévit une rébellion islamiste, et qu'ils seraient limogés s'ils n'acceptaient pas cette mission.
S'exprimant devant 400 policiers, tous visés par des enquêtes, Rodrigo Duterte les a qualifiés "d'imbéciles, d'idiots et de fils de pute", les menaçant même...