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Moyen Orient et Monde - Tensions

Washington adresse une « mise en garde » à Téhéran

Michael Flynn, conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, lors de sa conférence de presse, hier. Carlos Barria/Reuters

L'administration du président américain Donald Trump a adressé mercredi une « mise en garde » à l'Iran dont elle a dénoncé « le comportement déstabilisateur » au Moyen-Orient, citant en particulier le récent tir de missile mené par Téhéran.
Dénonçant avec force l'attitude de l'ancien président démocrate Barack Obama vis-à-vis de la République islamique, la Maison-Blanche a affiché sa volonté de faire preuve d'une plus grande fermeté tout en restant très évasive sur la nature d'éventuelles mesures qu'elle envisage.
« À partir d'aujourd'hui, nous mettons officiellement l'Iran en garde », a déclaré Michael Flynn, conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump et ancien chef du renseignement militaire américain, sans autres précisions sur la signification de cet avertissement.
Il y a deux jours, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, avait appelé les États-Unis à ne pas chercher de « prétexte » pour créer de « nouvelles tensions » entre les deux pays.
La tension entre Téhéran et Washington, qui ont rompu leurs relations diplomatiques en 1980 au lendemain de la révolution islamique de 1979, s'est brutalement accentuée après l'entrée en fonctions le 20 janvier du républicain Donald Trump.
Le gouvernement iranien a ainsi décidé d'appliquer le principe de réciprocité après la décision de Washington d'interdire pour trois mois l'entrée des ressortissants de sept pays à majorité musulmane, dont l'Iran. De nombreux Iraniens, qui sont au moins un million à vivre légalement aux États-Unis, se sont retrouvés bloqués dans plusieurs aéroports à travers le monde après cette décision qualifiée de « honteuse » par Téhéran.
Au lendemain d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU, M. Flynn a estimé que le récent test de missile, confirmé par Téhéran, faisait fi de la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l'ONU. Cette résolution appelle l'Iran « à ne mener aucune activité liée à des missiles balistiques conçus pour emporter une tête nucléaire ». Téhéran a toujours affirmé que ses missiles n'étaient pas conçus dans ce but.
L'Iran insiste par ailleurs sur le fait que son programme balistique n'était pas « concerné » par l'accord nucléaire de juillet 2015 conclu avec six grandes puissances, ni par la résolution 2231 du Conseil de sécurité qui l'a entériné. Une position partagée par la Russie, alliée de l'Iran.

Accords avec Téhéran « inefficaces »
Selon la nouvelle ambassadrice américaine aux Nations unies, Nikki Haley, le missile testé dimanche pouvait transporter une charge de 500 kilogrammes et avait un rayon d'action de 300 kilomètres. « C'est plus que suffisant pour emporter une arme nucléaire », a-t-elle estimé, promettant que les États-Unis ne resteraient pas « les bras croisés ».
Évoquant le récent tir de missile, mais aussi des attaques menées par des rebelles houthis « entraînés et armés par l'Iran » contre des navires saoudiens, M. Flynn a jugé que de tels actes affaiblissaient « la sécurité, la prospérité et la stabilité au Moyen-Orient et au-delà », et mettaient des vies américaines en danger.
Rappelant que Donald Trump avait vivement critiqué « les divers accords conclus entre l'Iran et l'administration Obama » considérés comme « faibles et inefficaces », M. Flynn n'a cependant donné aucune indication sur le devenir de ces derniers. « Au lieu d'être reconnaissant envers les États-Unis pour ces accords, l'Iran se sent maintenant encouragé », a-t-il encore dit.
Les intentions de Donald Trump sur l'accord international sur le nucléaire iranien, qui a entraîné la levée d'une grande partie des sanctions internationales frappant Téhéran, sont entourées du plus grand flou. Durant sa campagne, le magnat de l'immobilier avait promis de « déchirer » cet accord, considéré comme une victoire diplomatique à la fois pour le président américain Barack Obama et pour son homologue iranien Hassan Rohani.
(Source : AFP)

L'administration du président américain Donald Trump a adressé mercredi une « mise en garde » à l'Iran dont elle a dénoncé « le comportement déstabilisateur » au Moyen-Orient, citant en particulier le récent tir de missile mené par Téhéran.Dénonçant avec force l'attitude de l'ancien président démocrate Barack Obama vis-à-vis de la République islamique, la Maison-Blanche a...
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