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Moyen Orient et Monde - France

Emplois de Penelope Fillon : nouvelles révélations, la facture s’alourdit

L'épouse et deux enfants du candidat de la droite à l'Élysée auraient perçu près d'un million d'euros ; des policiers perquisitionnent le bureau de François Fillon à l'Assemblée nationale.

François Fillon arrivera à Beyrouth samedi, avant de s’envoler dimanche pour Erbil. Christian Hartmann/Reuters

La facture s'alourdit : de nouvelles révélations du Canard enchaîné font désormais état de plus de 900 000 euros perçus comme assistante parlementaire et à la Revue des Deux Mondes par l'épouse de François Fillon, plus 84 000 euros perçus par deux de ses enfants. Cette nouvelle salve vient s'ajouter à l'annonce par le chef de file des députés du parti Les Républicains (LR), Christian Jacob, d'une « perquisition » – d'autres sources évoquaient plutôt une remise de documents – dans le bureau de M. Fillon à l'Assemblée nationale.
Après avoir évoqué la somme de « 500 000 euros bruts » la semaine dernière, l'hebdomadaire satirique chiffre, dans son édition de ce matin, à 831 440 euros bruts la somme perçue par Penelope Fillon comme assistante parlementaire de son mari ou de son suppléant Marc Joulaud. Non pas seulement de 1998 à 2002, comme Le Canard l'écrivait la semaine dernière, mais dès 1988. Quant aux revenus perçus par deux des enfants du candidat de la droite à l'élection présidentielle comme assistants parlementaires au Sénat, mission dont leur père a lui-même révélé l'existence jeudi dernier sur TF1, l'hebdomadaire les chiffre à 84 000 euros : 57 084 euros bruts perçus par Marie Fillon et 26 651 euros par Charles Fillon.
Ces deux nouveaux épisodes viennent nourrir une séquence dévastatrice, lancée voici une semaine et qui a déjà gâché le grand meeting de campagne du candidat de la droite à l'Élysée dimanche dernier, à 82 jours du 1er tour du scrutin présidentiel. Les enquêteurs cherchent à déterminer si Mme Fillon a effectivement exercé une activité pendant les années où elle a été rémunérée en tant qu'assistante parlementaire, au côté de son mari puis de Marc Joulaud, quand M. Fillon était au gouvernement ou à Matignon. L'enquête porte aussi sur l'emploi de Mme Fillon à la Revue des Deux Mondes, rémunéré 5 000 euros bruts mensuels entre mai 2012 et décembre 2013 (quelque 100 000 euros au total).
Les enquêteurs se sont aussi intéressés à cette revue, dont ils ont perquisitionné les locaux la semaine dernière. Lundi, le propriétaire de la revue, l'homme d'affaires Marc Ladreit de Lacharrière, PDG de Fimalac et proche de M. Fillon, a été également entendu dans les locaux de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières (Oclciff), à Nanterre, près de Paris. Aujourd'hui, ce sera le tour de Marc Joulaud, actuellement maire LR de Sablé-sur-Sarthe et député européen.
Après les nouvelles révélations du Canard enchaîné, M. Fillon s'est dit victime d'une « opération d'une extrême ampleur, de calomnie très professionnelle ». « À ma connaissance, dans l'histoire de la Ve République, cette situation ne s'est jamais produite. Jamais à moins de trois mois d'une élection présidentielle, une opération d'une telle ampleur et aussi professionnelle n'a été montée pour essayer d'éliminer un candidat autrement que par la voie démocratique », a déclaré l'ancien Premier ministre devant l'Electronic Business Group, club d'entrepreneurs du numérique.

Début de campagne « volé »
Cette affaire n'en finit plus d'embarrasser la droite, qui avait triomphalement désigné M. Fillon le 27 novembre au 2e tour d'une primaire ouverte, dans laquelle il a successivement éliminé l'ex-président Nicolas Sarkozy et l'ancien Premier ministre Alain Juppé. « On nous a volé notre début de campagne », s'est lamenté hier Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat et proche de M. Fillon. Le début de campagne était cependant laborieux avant même l'éclatement de cette affaire, M. Fillon ayant été la cible constante de la gauche et même d'une partie de son camp sur son programme économique au libéralisme revendiqué, de la fin des 35 heures à la réduction projetée de 500 000 emplois publics, en passant par la révision de la politique de santé.
Depuis une semaine, le candidat se défend pied à pied. Dimanche, il a assuré lors de son grand meeting parisien n'avoir avec son épouse « rien à cacher » et affirmé posséder un « seul compte en banque, au Crédit agricole de Sablé ». Autre affirmation battue en brèche non seulement par Le Canard enchaîné, mais également par plusieurs parlementaires. M. Fillon qui, pendant la campagne de la primaire de la droite, avait attaqué M. Sarkozy sur le thème de l'intégrité, a lui-même fixé la ligne rouge : il ne pourrait maintenir sa candidature « si (son) honneur était atteint », s'il était « mis en examen ».
Hypothèse peu probable pour le candidat en termes de calendrier et de procédure avant l'élection présidentielle. Mais suffisante pour voir à droite s'esquisser l'hypothèse d'un « plan B », pour lequel rien n'est prévu dans les statuts du parti. En attendant, « c'est l'enquête qui détermine » le rythme de la campagne, se lamentait hier un proche soutien du candidat.

(Source : AFP)

La facture s'alourdit : de nouvelles révélations du Canard enchaîné font désormais état de plus de 900 000 euros perçus comme assistante parlementaire et à la Revue des Deux Mondes par l'épouse de François Fillon, plus 84 000 euros perçus par deux de ses enfants. Cette nouvelle salve vient s'ajouter à l'annonce par le chef de file des députés du parti Les Républicains (LR),...
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ne vous en faites pas il sera vite blanchi

Talaat Dominique

18 h 51, le 01 février 2017

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Commentaires (1)

  • ne vous en faites pas il sera vite blanchi

    Talaat Dominique

    18 h 51, le 01 février 2017

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