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Moyen Orient et Monde - Reportage

Ferveur historique à Washington pour l’Amérique pro-Trump

Une foule immense et de tous âges a envahi, hier aux aurores, le prestigieux National Mall de Washington, composée d’Américains professant une foi sans bornes pour Donald Trump, qui a réalisé leur rêve en devenant leur président. Getty Images/Patrick Smith/AFP

Une foule immense et de tous âges a envahi, hier aux aurores, le prestigieux National Mall de Washington, composée d'Américains professant une foi sans bornes pour Donald Trump, qui a réalisé leur rêve en devenant leur président.
« C'est l'un des plus grands événements de l'histoire. Mes petits-enfants en entendront encore parler », assure Nick Questel, coiffé comme beaucoup ici d'une casquette « Make America Great Again » (« Rendre à l'Amérique sa grandeur »). De là d'où il parle, le Capitole apparaît bien lointain, tout au bout de l'esplanade au cœur de la capitale fédérale. On aperçoit à peine la tribune où le 45e président va prêter serment. Mais des écrans géants et des sonos permettront de suivre le discours. Quand il avait 18 ans, M. Questel a travaillé comme ouvrier sur le chantier de la Trump Tower, le fameux gratte-ciel de New York devenu le quartier général du vainqueur républicain de la présidentielle du 8 novembre.

« J'ai foi en lui »
« J'ai vu que, partout où il imprimait sa volonté, il arrivait à un résultat. Cet homme va faire tout ce qu'il a dit. J'ai foi en lui. Il a offert sa vie et davantage, acceptant même de ne pas être payé, pour aider notre pays », affirme l'homme de 58 ans, employé par le réseau de distribution du gaz. À deux ans de la retraite, confie-t-il, l'important pour lui est la sécurité de l'emploi de ses deux enfants.
« L'un est enseignant, l'autre est assistant médical. Avec (l'assurance-santé) Obamacare, le second pourrait bien se retrouver sans travail, et, avec les démocrates, l'enseignement risque aussi d'être menacé. Les républicains vont s'occuper du problème », dit-il. Comme lui, les dizaines de milliers de personnes rassemblées dans une ferveur partagée sur le National Mall sont convaincues qu'une aube nouvelle s'ouvre aux États-Unis. Une ère de renouveau économique et de fierté retrouvée. Une ère où une population oubliée va être remise au centre du jeu.
« Nous avons vu une Amérique pendant ces huit dernières années. Désormais, il est temps de voir une autre Amérique », déclare Harry Burtovoy, un chauffeur de camion à la retraite. Il vient du Tennessee, cœur de l'Amérique, qui a voté Trump. « Énormément de gens sont pauvres dans le Tennessee, vraiment pauvres. Le Tennessee compte beaucoup d'usines et a été durement touché économiquement », dit-il. « Le pays est divisé, c'est incontestable, mais je pense vraiment que les gens sont prêts au changement, poursuit M. Burtovoy. Donald Trump recrute les meilleures personnes possibles. Il le fait dans le business et je suis sûr qu'il va agir de même au gouvernement. » Dans l'assistance, certains sont venus drapés d'un drapeau américain, d'autres portent la bannière étoilée représentée sur leur bonnet ou leur sweat-shirt.

Chapeaux de cow-boy
On voit aussi pas mal de chapeaux de cow-boy, un accessoire normalement invisible à Washington, ou encore des blousons Harley-Davidson. Ou enfin des tee-shirts aux mots injurieux pour Hillary Clinton, signe d'une rancœur tenace. « Si Donald Trump se cantonnait à construire le mur frontalier (avec le Mexique), cela suffirait déjà à me contenter », glisse Mitch Clark, 52 ans. « Je suis originaire d'El Paso, justement à la frontière, et j'ai quitté El Paso car il y avait trop de gens qui venaient du Mexique et s'emparaient de tous les emplois. Désormais, ce n'est plus qu'à la frontière, c'est dans tous les États-Unis », ajoute ce retraité de l'US Navy, la marine américaine.

De rares anti-Trump
Carter Allen, qui fête ses 18 ans aujourd'hui et étudie à Washington, confie être venue sur le National Mall par curiosité. « Ce n'est pas aussi historique que cela aurait pu l'être », souligne-t-elle en référence à Hillary Clinton, qui a échoué à devenir la première femme présidente du pays. Un peu isolé au milieu de la foule, un jeune homme brandit calmement une feuille cartonnée qui affiche « Not my president » (« Ce n'est pas mon président »). « Je veux être au milieu de tout le monde et leur faire savoir mon opinion, explique à l'AFP Andrew Balow. Trump vit dans l'idée que les gens l'adorent, alors je veux dire que je le déteste car je sais que cela le dérange. »

Sébastien BLANC/AFP

Une foule immense et de tous âges a envahi, hier aux aurores, le prestigieux National Mall de Washington, composée d'Américains professant une foi sans bornes pour Donald Trump, qui a réalisé leur rêve en devenant leur président.« C'est l'un des plus grands événements de l'histoire. Mes petits-enfants en entendront encore parler », assure Nick Questel, coiffé comme beaucoup ici...

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