Le prix Phénix 2016 à Carmen Boustani

C'est au siège de la banque Audi, sponsor du prix depuis sa création, que le 21e prix Phénix a été remis à l'écrivaine libanaise Carmen Boustani pour son ouvrage Andrée Chedid : L'écriture de l'amour, paru aux éditions Flammarion.
Responsable du prix, Alexandre Najjar a salué le livre de Carmen Boustani en précisant que c'est la première fois en 21 ans que le prix Phénix récompense une biographie et en se félicitant du choix du jury pour deux raisons : « D'abord, parce que Carmen Boustani a toujours fait preuve de rigueur et d'érudition dans ses travaux académiques. Ses ouvrages et articles, où la femme occupe une place centrale, ont été salués pour leur qualité remarquable et leur pertinence. Ensuite, parce que Andrée Chedid, le sujet de la biographie, était une femme extraordinaire, distinguée, cultivée, qui aimait le Liban d'un amour profond. » Pour lui, cette biographie « rend hommage et justice à une figure majeure de la littérature francophone qui a consacré ses plus beaux textes au pays du Cèdre ». Wadih Audi, représentant l'ancien ministre Raymond Audi, a de son côté retracé le parcours de Carmen Boustani et présenté l'œuvre primée. La lauréate a enfin pris la parole pour remercier le jury et évoquer Andrée Chedid : « Cette femme orientale d'origine libanaise a cerné la banalité du quotidien en l'élevant au rang de poésie (...). J'ai voulu donner par ma biographie la possibilité de relire l'œuvre d'Andrée Chedid qui est toujours d'actualité et mérite qu'on s'y intéresse davantage pour sa dimension transgressive qui, d'une seule vie, a fait surgir toutes les vies. »
Créé en 1996, le prix Phénix de littérature récompense chaque année un ouvrage écrit par un Libanais en français ou écrit par un auteur francophone sur le Liban, et il est décerné par un jury formé d'écrivains et de journalistes libanais et français.