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Liban - Vie politique

Hariri « en complète entente sur toutes choses » avec Aoun

« Nous allons être témoins d'un retour des touristes et des investissements saoudiens au Liban », promet le Premier ministre.

Le Premier ministre, Saad Hariri, posant avec le président et les membres de l’ordre de la presse. Photo ANI

Aux membres et représentants de l'ordre des patrons de presse conduits par Aouni el-Kaaki venus le féliciter pour sa décision « audacieuse et historique » d'appuyer la candidature de Michel Aoun à la présidence de la République, le Premier ministre Saad Hariri a réaffirmé être « en complète entente (...) sur toutes choses » avec le président Michel Aoun.
Les deux piliers de cette entente sont, sur le plan politique, le fait que « toute division et tout retour en arrière sont bannis » et que « tout ce qui est important aux yeux des Libanais doit être rapidement satisfait », a précisé le Premier ministre. « Le président de la Chambre et toutes les forces politiques représentées au gouvernement font preuve du même esprit de coopération », a-t-il ajouté.
En ce qui concerne la visite du président Aoun en Arabie saoudite, le Premier ministre a dit : « L'événement-clé est la rencontre entre le gardien des deux saintes mosquées (le roi Salmane) et le président. Nous allons être témoins d'une grande ouverture dans les relations bilatérales, d'un retour des touristes et des investissements saoudiens au Liban et de tout ce qui contribue au progrès économique recherché par le gouvernement. »
Par ailleurs, le Premier ministre a affirmé que le projet de nomination d'un nouveau gouverneur de la Banque du Liban a été « exclusivement soulevé par la presse », et qu'il n'en a pas été question dans ses entretiens avec le président de la République. « Certains tentent de faire croire qu'il existe deux camps opposés sur cette question. C'est faux ! » a tranché M. Hariri. L'ingénierie financière à laquelle a eu recours Riad Salamé « était nécessaire au vu de tout ce qui se passait, de la vacance présidentielle et du délitement de la confiance (...) Personne ne savait plus où se dirigeait le pays », a-t-il poursuivi.
En dépit de la courte durée de vie du gouvernement, une commission ministérielle sera formée pour stimuler les investissements, la création de sociétés, faire face aux faillites et assister les secteurs industriel et autres, a assuré M. Hariri, qui prévoit une baisse des taxes municipales, « trop élevées » selon lui et qui doivent être ramenées à des chiffres « plus équitables ».

Chocs bénéfiques
Bref, tout un programme de « chocs bénéfiques » sera tenté pour relancer l'économie, redonner confiance dans l'État et lutter contre la corruption dans le secteur public, a-t-il promis. Au service de ces objectifs, deux moyens essentiels seront employés : l'informatisation à outrance et la lutte contre toute ingérence dans l'appareil judiciaire, a-t-il promis.
Par ailleurs, en guise de réponse à Walid Joumblatt et à tous ceux qui flairent une sorte de partage des parts dans la promulgation des décrets relatifs à l'exploitation des gisements gaziers en mer, M. Hariri a affirmé que « tout ce qui s'est fait, c'est la signature de deux décrets d'application de décisions antérieures ». Et d'annoncer que « le Liban doit rejoindre bientôt un organisme international garantissant la transparence de toutes les étapes de l'opération d'extraction du pétrole et du gaz ».

La loi électorale
En ce qui concerne la loi électorale, M. Hariri devait préciser que le pouvoir politique « travaille pour qu'une entente se fasse sur un projet unique ». « Nous nous sommes promis d'organiser les élections législatives dans les délais prévus, mais notre plus grand engagement, c'est de parvenir à élaborer une nouvelle loi électorale », a-t-il dit. M. Hariri a assuré qu'il se pliait à la volonté de beaucoup de forces politiques qui souhaitent l'adoption d'une loi basée sur la proportionnelle. « Mais, personnellement, a-t-il ajouté, j'y ajoute l'engagement à respecter un quota féminin bien précis, car il faut dynamiser le rôle de la femme dans la vie publique et politique. » Sur les réserves de Walid Joumblatt à l'égard de la proportionnelle, M. Hariri a affirmé : « Notre but est de parvenir à une entente, de tranquilliser toutes les communautés et d'apaiser toutes les appréhensions. Certes, Walid Joumblatt a son point de vue, mais il est ouvert au dialogue, et je l'appuie sur ce point. »

Le commandant de la Finul
Sur un autre plan, le Premier ministre a reçu au Grand Sérail le chef de mission et commandant de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), le général Michael Beary. À l'issue de la réunion, le général Beary a annoncé que « la Finul fera bientôt l'objet d'une évaluation stratégique de la part d'une équipe qui viendra du siège de l'ONU à New York ». L'officier s'est en outre engagé à empêcher « qu'une erreur de calcul ou un malentendu déclenche une tension ou un conflit dans la région ».
M. Hariri a également reçu hier l'ambassadrice norvégienne, Lene Lind, et l'ambassadeur de Russie au Liban, Alexandre Zasypkine. Il a par ailleurs adressé des messages de condoléances au président égyptien Abdel Fattah el-Sissi, pour l'attentat d'el-Arich, et au président iranien Hassan Rohani, après le décès de l'ancien président iranien Akbar Hachemi-Rafsandjani.

Aux membres et représentants de l'ordre des patrons de presse conduits par Aouni el-Kaaki venus le féliciter pour sa décision « audacieuse et historique » d'appuyer la candidature de Michel Aoun à la présidence de la République, le Premier ministre Saad Hariri a réaffirmé être « en complète entente (...) sur toutes choses » avec le président Michel Aoun.Les deux piliers de...

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