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Moyen Orient et Monde - Élections législatives

Démission du PM ivoirien, des changements politiques attendus

Le Premier ministre ivoirien Daniel Kablan Duncan hier, à Abidjan, après avoir annoncé sa démission. Thierry Gouegnon/REUTERS

Au lendemain d'une mutinerie de l'armée rappelant les heures sombres qui ont conduit la Côte d'Ivoire au bord de la guerre civile, le Premier ministre ivoirien Daniel Kablan Duncan a démissionné hier. « En attendant la nomination d'un nouveau Premier ministre et la mise en place d'un gouvernement, le Premier ministre et les membres du gouvernement sortants sont chargés d'expédier les affaires courantes », a indiqué la présidence dans un communiqué. Cette démission est intervenue dans la matinée, quelques heures avant la réélection du président de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire, Guillaume Soro. M. Soro, qui était opposé à Évariste Méambli, a obtenu 230 voix, soit 95 % des suffrages exprimés, contre 12 à son adversaire, lors de l'élection au Parlement à Abidjan. La candidature de M. Soro, élu de la circonscription de Ferkessédougou (Nord), a été soutenue par le RHDP, la coalition présidentielle, qui conserve la majorité absolue à l'Assemblée nationale avec 167 députés sur 255 à l'issue des législatives du mois dernier.
Ces législatives ont été les premières élections à se tenir sous la IIIe République ivoirienne, après l'adoption d'une nouvelle Constitution en octobre à l'initiative du président Ouattara, réélu un an auparavant pour un deuxième et dernier mandat.
Daniel Kablan Duncan, élu député pour la première fois dans la circonscription de Grand-Bassam (Sud) aux législatives du 18 décembre, a participé au vote qui a conduit à la réélection de M. Soro. Il s'était auparavant appuyé sur « l'incompatibilité d'être membre du gouvernement et être présent à l'Assemblée nationale » pour expliquer sa démission et celle de son gouvernement qui avait été formé le 12 janvier 2016.
Cette démission était attendue et n'a pas de rapport avec la mutinerie de soldats réclamant une amélioration de leur condition qui a secoué la Côte d'Ivoire ce week-end. Les mutins qui ont paralysé pendant deux jours Bouaké, deuxième ville de la Côte d'Ivoire, et plusieurs autres agglomérations, réclamaient le paiement de primes, des augmentations de salaires, une promotion plus rapide entre les grades, ainsi que des logements. Un accord est intervenu dimanche entre les mutins et le ministre ivoirien de la Défense Alain-Richard Donwahi après d'âpres négociations à Bouaké. « Je tiens à vous rassurer que le président de la République vous a compris (...), a donné des instructions fermes pour apporter des solutions à vos préoccupations », a déclaré hier M. Donwahi, pour rassurer les mutins jusque-là dubitatifs sur les termes de l'accord.
Hier, le président Alassane Ouattara a également signé deux autres décrets mettant fin aux fonctions du ministre d'État et du ministre à la Présidence de la République, des postes jusque-là occupés par le secrétaire général de la présidence Amadou Gon Coulibaly et Ibrahima Tené Ouattara, le frère cadet du président ivoirien. Le premier ministre Duncan (du parti PDCI) est pressenti pour occuper le poste de vice-président, un poste nouvellement créé par la Constitution du 30 octobre 2016. La plupart des analystes estiment que le président Ouattara doit obligatoirement nommer quelqu'un du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), son principal allié politique, sans lequel sa coalition au pouvoir n'est rien.

(Source : AFP)

Au lendemain d'une mutinerie de l'armée rappelant les heures sombres qui ont conduit la Côte d'Ivoire au bord de la guerre civile, le Premier ministre ivoirien Daniel Kablan Duncan a démissionné hier. « En attendant la nomination d'un nouveau Premier ministre et la mise en place d'un gouvernement, le Premier ministre et les membres du gouvernement sortants sont chargés d'expédier les...

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