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Moyen Orient et Monde - France

Valls survole les sondages pour la primaire de la gauche

Manuel Valls était hier aux obsèques de François Chérèque, ancien dirigeant du syndicat CFDT de 2002 à 2012, décédé ce 2 janvier. Selon les sondages, M. Valls est largement en tête des intentions de vote pour les deux tours de la primaire de la gauche. Martin Bureau/AFP

Malgré un début de campagne en demi-teinte, Manuel Valls reste largement en tête des intentions de vote pour les deux tours de la primaire de la gauche, selon un sondage Harris Interactive pour France Télévisions publié hier.
Dans cette enquête, l'ex-Premier ministre recueillerait 43 % des voix au premier tour, devançant de 18 points l'ancien ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg (25 %) et de 21 points son ex-ministre de l'Éducation Benoît Hamon (22 %), dans la foulée des sondages publiés depuis son acte de candidature tardif, le 5 décembre dernier. Benoît Hamon, qui espère créer une surprise à la mesure de celle de François Fillon à la primaire de la droite en novembre, enregistre un bond de 11 points par rapport à la précédente enquête réalisée début décembre.
L'avance de M. Valls, invité hier soir de l'Émission politique sur France 2, demande à être confortée à la lumière des trois débats télévisés entre les sept candidats du premier tour, prévus les 12, 15 et 19 janvier. Signe de l'intérêt des Français pour cet exercice, le premier débat de la primaire de la droite, le 13 octobre sur TF1, avait été suivi par 5,6 millions de téléspectateurs. « Je ne suis pas favori, mais rien n'est écrit ni sur la défaite ni sur la victoire, l'élection présidentielle n'est pas jouée », déclarait prudemment M. Valls, mardi, en présentant un programme écrit pour rassurer la gauche.
Après un début de campagne chaotique, notamment lié à son inconfortable position de Premier ministre sortant, il a adopté un nouveau slogan, « Une République forte, une France juste », moins compliqué que le précédent, « Faire gagner tout ce qui nous rassemble ».
« J'ai épousé la France à l'âge de 20 ans », écrit dans sa profession de foi ce fils d'un artiste peintre et d'une institutrice, né espagnol et naturalisé français dans sa jeunesse.

Candidat de l'expérience
Une façon de marquer sa différence pour un quinquagénaire au profil atypique, qui a dédié toute sa vie à la politique et se pose aujourd'hui en homme d'expérience.
Fort de l'appui récent de poids lourds du gouvernement comme Michel Sapin et Jean-Yves Le Drian, Manuel Valls peut aussi compter sur des soutiens de longue date, comme le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas. « Toute campagne est compliquée », a commenté hier le garde des Sceaux, sur la radio RTL, ajoutant : « Dans cette affaire, c'est très simple : qui sera le candidat de gauche au deuxième tour de l'élection présidentielle ? » À ses yeux, aucun doute : « Ça sera Manuel Valls, c'est le seul qui peut le faire. » « Le chemin est long, a-t-il insisté. Il ne suffit pas d'avoir le permis de conduire, il ne suffit pas de connaître le parcours, il faut savoir conduire ; savoir conduire, ça s'appelle l'expérience. Manuel Valls est le candidat de l'expérience. »
Outre les trois favoris, le sondage Harris Interactive crédite l'ex-ministre de l'Éducation Vincent Peillon de 7 %, devant l'ex-ministre du Logement Sylvia Pinel (2 %), le président du Parti écologiste François de Rugy (1 %) et le président du Front démocrate Jean-Luc Bennahmias (moins de 0,5 %). Au second tour, M. Valls l'emporterait face à Arnaud Montebourg (55 % contre 45 %) et Benoît Hamon (57 % contre 43 %). Au total, 42 % des personnes interrogées se disent « intéressées » par la primaire, un chiffre en baisse de huit points par rapport à début décembre.
D'autres instituts de sondages (Sofres, Ifop et Louis Harris) prévoient un taux de participation supérieur à celui de la primaire de la gauche en 2011, qui avait rassemblé 2,7 millions d'électeurs au premier tour et 2,9 millions au second. Une forte participation est l'espoir du Parti socialiste (PS), la dynamique étant censée affaiblir Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron, candidats hors primaire qui puisent dans l'électorat de gauche. Entre 1,5 et 2 millions « serait pas mal et intéressant pour la préparation de la présidentielle », a estimé sur Europe 1 le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis. « Ça veut dire que la gauche se sera prononcée massivement pour le candidat ou la candidate qui l'aura emporté », a-t-il ajouté.

(Source : Reuters)

Malgré un début de campagne en demi-teinte, Manuel Valls reste largement en tête des intentions de vote pour les deux tours de la primaire de la gauche, selon un sondage Harris Interactive pour France Télévisions publié hier.Dans cette enquête, l'ex-Premier ministre recueillerait 43 % des voix au premier tour, devançant de 18 points l'ancien ministre du Redressement productif...

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