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Moyen Orient et Monde - Interview

Damas se dit prêt à une « guerre ouverte » pour reprendre Idleb

Le ministre de la Réconciliation nationale Ali Haïdar réclame le départ des combattants étrangers et la fermeture de la frontière avec la Turquie.

Photo d’archive du ministre de la Réconciliation nationale Ali Haïdar à Damas, en février 2016. Omar Sanadiki/Reuters

Le gouvernement syrien est prêt à livrer une « guerre ouverte » pour reprendre aux insurgés la province d'Idleb, dans le nord-ouest du pays, où de nombreux rebelles se sont repliés après des accords d'évacuation conclus avec Damas, a déclaré le ministre syrien de la Réconciliation nationale.
Ali Haïdar dit s'attendre à ce que des milliers d'autres rebelles quittent prochainement les abords de la capitale syrienne pour se rendre à Idleb dans le cadre d'accords locaux sur le modèle de ceux qui ont permis au régime de Bachar el-Assad de rasseoir son autorité sur Alep et plusieurs secteurs de la périphérie de Damas.
Mais dans une interview accordée à Reuters à Damas, il assure que le gouvernement n'acceptera pas que la province d'Idleb demeure un bastion des insurgés. À moins qu'un accord international soit conclu pour mettre fin au conflit en Syrie, dit-il, « il faudra donc leur livrer une guerre ouverte ». « L'État syrien est clair sur sa politique quand il dit qu'il ne renoncera à aucune partie du territoire syrien, et je crois qu'Idleb est l'une des prochaines zones chaudes », explique-t-il en réclamant le départ des combattants étrangers et la fermeture de la frontière avec la Turquie.
La province d'Idleb est presque entièrement sous le contrôle des insurgés, dont les puissants groupes islamistes Ahrar el-Cham et Fateh el-Cham, l'ex-Front al-Nosra lié à el-Qaëda. Leurs effectifs ont été renforcés par l'arrivée ces derniers mois de milliers de combattants évacués d'Alep-Est et auparavant de quartiers de la périphérie de Damas, comme Daraya, un des premiers quartiers à s'être soulevé en 2011, que les rebelles ont consenti à évacuer l'été dernier après des années d'un siège implacable.
La plupart des accords d'évacuation ont été conclus directement entre le gouvernement de Bachar el-Assad et les groupes insurgés, même si celui concernant Alep a été négocié entre la Russie et la Turquie, et d'après Ali Haïdar, le rythme s'est accéléré ces derniers mois à mesure que les rebelles perdaient espoir de gagner la guerre. « L'expérience de Daraya a fini de convaincre les militants que l'État ne peut pas être défié éternellement », affirme le ministre. Selon lui, 10 000 rebelles ont jusqu'à présent été transférés à Idleb en provenance de zones insurgées autres qu'Alep, et ce nombre pourrait doubler au cours des six prochains mois « si nous achevons la réconciliation dans les régions rurales de Damas, Deraa et Quneïtra ».
L'opposition accuse le gouvernement de modifier ainsi les équilibres démographiques à l'intérieur du pays, où la communauté alaouite de Bachar el-Assad est extrêmement minoritaire, ce que Damas dément, assurant autoriser « tous les Syriens qui veulent rester » à le faire dès lors qu'ils acceptent le cessez-le-feu. D'après Ali Haïdar, qui est chargé de négocier les accords de « réconciliation », il n'a pas encore été possible de conclure de tels accords dans la Ghouta orientale, à l'est de Damas, et à Douma, près de la capitale, en raison des « obstructions » de l'Arabie saoudite, qui soutient le groupe insurgé Jaïch el-Islam très influent dans cette région.
Le ministre assure par ailleurs qu'un accord d'évacuation pourrait être « très rapidement » conclu dans la vallée de Wadi Barada, toujours près de Damas, où les forces gouvernementales ont lancé une offensive en dépit de l'accord de cessez-le-feu national annoncé par Moscou. Les rebelles regroupés sous la bannière de l'Armée syrienne libre (ASL) ont annoncé lundi le gel des discussions sur leur éventuelle participation à la conférence de paix parrainée par la Russie, l'Iran et la Turquie qui doit avoir lieu à Astana, au Kazakhstan, si l'armée syrienne et les milices chiites étrangères qui l'appuient continuent à violer la trêve.

Tom Perry/Reuters

Le gouvernement syrien est prêt à livrer une « guerre ouverte » pour reprendre aux insurgés la province d'Idleb, dans le nord-ouest du pays, où de nombreux rebelles se sont repliés après des accords d'évacuation conclus avec Damas, a déclaré le ministre syrien de la Réconciliation nationale.Ali Haïdar dit s'attendre à ce que des milliers d'autres rebelles quittent...

commentaires (3)

SI LES FORCES SPECIALES RUSSES SE RETIRENT ET LAISSENT SEULS LES ACCESSOIRES COMBATTRE, CES DERNIERS SERAIENT FOUTUS...

LA LIBRE EXPRESSION

14 h 44, le 07 janvier 2017

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • SI LES FORCES SPECIALES RUSSES SE RETIRENT ET LAISSENT SEULS LES ACCESSOIRES COMBATTRE, CES DERNIERS SERAIENT FOUTUS...

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 44, le 07 janvier 2017

  • Encore Cinq Ans, en sus, pour cela.... Khâââï, qu'âllâh y'ghâmîïïï ; please !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    14 h 14, le 07 janvier 2017

  • VOILÀ DES PAROLES D'HOMME DE FOI CONVAINCU QUE L'ÉRADICATION EST LA SEULE POLITIQUE FACE À CES BACTÉRIES WAHABITES IMPORTÉES DE BENSAOUDIE . ET IDLIB SERA NETTOYÉE DE CETTE VERMINE.

    FRIK-A-FRAK

    12 h 10, le 07 janvier 2017

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